Une étude commandée par des élus opposés à la construction du futur aéroport Grand Ouest de Notre-Dame-des-Landes, au nord de Nantes, conclut à la remise en cause de la déclaration d'utilité publique de cet ouvrage, ont-ils annoncé mercredi dernier.

Le futur aéroport de Nantes, attendu pour 2017, dont la concession a été attribuée au groupe Vinci en décembre 2010, est soutenu par les collectivités locales socialistes mais suscite l'opposition de plusieurs collectifs.

 

L'étude minutieuse commandée en particulier par le Collectif des élus qui doute de la pertinence de l'aéroport (CéDpa) a été réalisée par le cabinet néerlandais CE Delft, spécialisé dans les enjeux environnementaux. Cette étude aborde seulement la question économique, reprenant point par point l'étude réalisée en 2006 à la demande de l'Etat, avant les enquêtes publiques puis la déclaration d'utilité publique en février 2008.

 

«Un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes a été proposé parce que l'aéroport de Nantes Atlantique aurait été près d'atteindre sa capacité maximum (...) et nous avons trouvé qu'il pourrait se passer beaucoup de temps avant que la capacité maximum soit atteinte », explique le cabinet néerlandais.

 

«Les coûts d'un nouvel aéroport excèdent les bénéfices», d'après l'étude
Selon eux, l'étude de 2006 s'était aussi appuyée sur des projections de prix du pétrole très inférieures à la réalité actuelle ainsi que des projections de croissance économique très optimistes. Ils avancent aussi que «la capacité de la piste n'est pas contrainte par le nombre de passagers mais par le nombre de vols» et qu'il suffirait qu'il y ait plus de gros porteurs pour s'adapter à l'évolution du nombre de passagers.

 

«Les coûts d'un nouvel aéroport à Notre-Dame-des-Landes excèdent les bénéfices », d'après l'étude qui prône plutôt une adaptation de l'aéroport actuel avec de meilleurs accès et une nouvelle piste.

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