Le Comité du patrimoine mondial de l'Unesco a refusé mardi, pour la seconde fois d'inscrire l'œuvre de l'architecte franco-suisse Le Corbusier à sa liste du patrimoine de l'humanité. Comme en 2009, l'Unesco a décidé de différer sa décision, dont la candidature était présentée par la France et cinq autres pays.

Encore raté ! Voilà ce qu'a dû se dire « La Villa Savoye », œuvre de Le Corbusier considérée comme un joyau de l'architecture moderne, après la délibération du Comité du patrimoine mondial de l'Unesco. En effet, «la décision concernant la candidature de l'œuvre architecturale de Le Corbusier a été différée à un prochain comité du patrimoine mondial», a indiqué l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture, dans un bref communiqué.

 

La France, la Suisse, l'Allemagne, l'Argentine, la Belgique et le Japon, qui voulaient faire reconnaître le travail de Le Corbusier comme symbole des nouvelles constructions urbaines, ont présenté l'œuvre de Le Corbusier à travers 19 monuments dans 18 villes symbolisant le renouveau urbanistique impulsé par l'architecte, mais sans succès. Le nouveau refus était attendu en raison d'une recommandation négative du Conseil international des monuments et des sites. La «construction technique de la candidature» est en cause, a déclaré le chef suppléant de la section Patrimoine culturel et monuments historiques à l'Office fédéral de la culture. Les experts étaient d'avis que l'œuvre de Le Corbusier ne se reflétait pas correctement dans les 19 sites choisis.

 

Un premier dossier avait déjà été déposé par la France au mois de janvier 2008 et soumis au comité du patrimoine mondial. Il avait été rejeté en 2009.

 

Les Causses et Cévennes au Patrimoine mondial
Les Causses et les Cévennes, plateaux pelés et massifs granitiques de plus de 300.000 hectares marqués par l'agropastoralisme, ont été inscrits mardi au patrimoine mondial de l'Unesco, après avoir repoussé à plusieurs reprises l'examen des dossiers français depuis l'ouverture de sa session annuelle le 19 juin (ajourné deux fois en 2007 et 2009). Porté par l'Aveyron, le Gard, l'Hérault et la Lozère, ce dossier défend «le rôle universel de l'agropastoralisme» - en particulier l'élevage non-intensif des brebis, qui donne le Roquefort - «pour modeler et entretenir l'espace» sur 3.000 km2.

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