Le tunnel routier du Somport reliant la France à l'Espagne doit être inauguré vendredi sous fond de polémique : les aménagements d'accès devraient être achevés en 2018.
Après un dizaine d'années d'attente, le tunnel routier du Somport sera inauguré en présence, seulement, des ministres français et espagnols des Transports. L'absence des chefs d'Etat, le président Jacques Chirac et le roi Juan Carlos, est perçue par certains comme le signe d'une " inauguration au rabais ", selon les propres termes de Jean Lassale, député UDF.
Les raisons de ce contexte, impropre à la mise en fonctionnement d'un tunnel de 3.000 mètres de long devant permettre le désenclavement de toute une région en même temps que l'abaissement des délais de franchissement des Pyrénées, ne sont pas dues à un manque de sécurité.
Au contraire, après les accidents mortels des tunnels alpins, les responsables du chantier du Somport n'ont eu de cesse qu'ils revoient leur copie. Désormais, le tunnel est doté de 18 refuges et galeries de secours. Ces dernières, larges de 3,5 mètres au minimum, permettent le croisement d'une ambulance et d'un autre véhicule. Les exercices de sécurité ont été multipliés " en réel ", notamment pour tester la réactivité de la société d'exploitation, le fonctionnement des communications radio et la bonne coordinations franco-espagnole.
Le vrai problème vient de l'absence d'infrastructure suffisante aux abords de l'édifice. " Les aménagements de la route nationale 134 qui relie Oloron (Pyrénée-Atlantique) au tunnel du Somport ne me semble pas garantir toutes les conditions de sécurité pour que cet itinéraire soit ouvert massivement au trafic de camions ", a écrit le président du Conseil régional d'Aquitaine, Alain Rousset (PS) au Premier ministre mardi 14 janvier.
Selon la direction de l'Equipement, plus de 20 km sont encore à aménager sur ce trajet long de 46 km. Il faut notamment faire disparaître des goulots d'étranglement au niveau de la commune d'Urdos, la localité française la plus proche du tunnel, et du Fort du Pourtalet.
Au Fort, c'est la quadrature du cercle : il s'agit de transformer un passage étroit et sinueux en route proprement dite, mais sans toucher au Fort et tout en maintenant le trafic routier. Un tel projet, qui n'a pour l'instant ni financement ni calendrier, ne devrait pas être achevé avant 2018.
A cela, il faut ajouter les préoccupations des écologistes qui, menés par Eric Petetin depuis plus de dix, manifesteront vendredi. L'arrivée massive de 1.400 véhicules par jour, dont 250 poids lourds, conjuguée au manque d'infrastructures, effraie les élus locaux. " On nous a pris pour des guignols ", résume le maire d'Urdos, Jean-Bernard Le Mouroux.
Les raisons de ce contexte, impropre à la mise en fonctionnement d'un tunnel de 3.000 mètres de long devant permettre le désenclavement de toute une région en même temps que l'abaissement des délais de franchissement des Pyrénées, ne sont pas dues à un manque de sécurité.
Au contraire, après les accidents mortels des tunnels alpins, les responsables du chantier du Somport n'ont eu de cesse qu'ils revoient leur copie. Désormais, le tunnel est doté de 18 refuges et galeries de secours. Ces dernières, larges de 3,5 mètres au minimum, permettent le croisement d'une ambulance et d'un autre véhicule. Les exercices de sécurité ont été multipliés " en réel ", notamment pour tester la réactivité de la société d'exploitation, le fonctionnement des communications radio et la bonne coordinations franco-espagnole.
Le vrai problème vient de l'absence d'infrastructure suffisante aux abords de l'édifice. " Les aménagements de la route nationale 134 qui relie Oloron (Pyrénée-Atlantique) au tunnel du Somport ne me semble pas garantir toutes les conditions de sécurité pour que cet itinéraire soit ouvert massivement au trafic de camions ", a écrit le président du Conseil régional d'Aquitaine, Alain Rousset (PS) au Premier ministre mardi 14 janvier.
Selon la direction de l'Equipement, plus de 20 km sont encore à aménager sur ce trajet long de 46 km. Il faut notamment faire disparaître des goulots d'étranglement au niveau de la commune d'Urdos, la localité française la plus proche du tunnel, et du Fort du Pourtalet.
Au Fort, c'est la quadrature du cercle : il s'agit de transformer un passage étroit et sinueux en route proprement dite, mais sans toucher au Fort et tout en maintenant le trafic routier. Un tel projet, qui n'a pour l'instant ni financement ni calendrier, ne devrait pas être achevé avant 2018.
A cela, il faut ajouter les préoccupations des écologistes qui, menés par Eric Petetin depuis plus de dix, manifesteront vendredi. L'arrivée massive de 1.400 véhicules par jour, dont 250 poids lourds, conjuguée au manque d'infrastructures, effraie les élus locaux. " On nous a pris pour des guignols ", résume le maire d'Urdos, Jean-Bernard Le Mouroux.