L'époque des prix bas est bel et bien terminée ! D'ici à 2015, l'évolution des prix de l'immobilier de logement se caractérisera par un maintien à un haut niveau, a indiqué le cabinet Xerfi dans sa dernière étude. Détails.

Si les prix de l'immobilier ont sans conteste baissé en 2009, le mouvement tend déjà à s'épuiser à l'heure actuelle, marqué par une remontée des prix, notamment en Ile de France (lire article). Ainsi, le cabinet Xerfi prévoit une évolution à cinq ans qui se définira « par le maintien des prix à un haut niveau, certes inférieur aux sommets atteints en 2007, mais toujours au-dessus de la moyenne de long terme ». Toutefois, des phases de « croissance molle » devraient d'abord apparaître en 2010 et 2011.

 

Cette période de transition sera marquée, selon Xerfi, par une remontée des ventes, déjà effective depuis le début de l'année, notamment sur les biens de qualité. Les acheteurs se montrant plus nombreux, ils soutiendront le nombre de transactions pendant plusieurs mois. D'autre part, les secundo-accédants devraient également revenir sur le marché, « le recul des prix a été globalement intégré et les vendeurs ont revu leurs prétentions à la baisse », souligne Xerfi. Enfin, les conditions de financement devraient rester avantageuses encore au moins en 2010 (lire article).

 

L'ancien plus attrayant que le neuf
C'est donc à partir de 2012 qu'un cycle haussier devrait se produire, selon une « évolution en plateau » jusqu'en 2015. Xerfi annonce ainsi un nombre de transactions de logements anciens qui va peu à peu repartir « pour retrouver un niveau équivalent à celui de la fin des années quatre-vingt dix, soit près de 700.000 par an ». Parallèlement, les prix devraient se maintenir à un niveau encore élevé, dictés par le « désir intact des ménages d'accéder à la propriété », le décalage entre l'offre et la demande qui va persister alors qu'une « poussée démographique du nombre de ménages aura lieu entre 2010 et 2015 ». Enfin, encore une fois, les taux d'intérêt vont rester bas, analyse Xerfi.

 

Côté logements neufs, les prix s'annoncent à la hausse également à partir de 2012, « pour retrouver un niveau proche d'avant la crise pour les appartements, légèrement inférieur pour les maisons », explique Xerfi. Ainsi, la hausse du coût des logements neufs sera dépendante des prix du foncier, dont l'augmentation sensible de ces dernières années va se poursuivre. « La rareté des surfaces disponibles sera alimentée par les besoins des collectivités locales pour résorber le déficit en logements sociaux », précise Xerfi. Enfin, le coût de la construction « sera gonflé par l'application croissante des normes de construction et d'isolation issues du Grenelle de l'environnement », conjugué à l'utilisation de matériaux comme les panneaux solaires ou le bois et à la pénurie d'artisans formés aux nouvelles techniques.

 

Conséquence : l'attractivité de l'ancien va se renforcer, une bonne nouvelle pour les agences immobilières, tandis que les promoteurs connaîtront un exercice 2010 plus difficile, conclut l'étude Xerfi.

actionclactionfp