Comment les artisans utilisent-ils l'outil Internet ? Pourquoi y ont-ils recours, de quelle manière ? En outre, sont-ils intéressés par les innovations techniques ? Autant de questions posées aux artisans au cours d'une étude menée par Batiactu et la Capeb en juin dernier. Résultats.

En 2013, on en est sûr : l'artisan 2.0 existe bel et bien. Pour cerner encore davantage son profil, Batiactu - à l'occasion de la remise de ses Trophées de la Construction et de l'Innovation - a de nouveau réalisé une étude* sur les artisans et l'innovation, en collaboration avec la Confédération des artisans et des petites entreprises du bâtiment (Capeb).

 

Cette année, on compte ainsi 79% d'artisans qui utilisent Internet au quotidien dans le cadre de leur travail, contre 77% en 2012. L'étude nous apprend toutefois qui s'ils sont 63% à considérer les sites web comme générateur de contacts, seulement la moitié d'entre eux possèdent leur propre site comme vitrine de leur activité et savoir-faire. Du côté des achats en ligne, les artisans sont 67% à en réaliser, dont un quart de manière régulière. Parmi les principales motivations d'achat, le sempiternel gain de temps (45%), devant la flexibilité des horaires ou le prix.

 

Les réseaux sociaux, pas encore totalement dans les mœurs…
A partir de quel terminal les artisans consultent-ils Internet ? Exit l'ordinateur - qui conserve cependant sa place dans les bureaux - voilà l'avènement des mobiles et autres tablettes. L'an dernier, ils étaient 50% à posséder un téléphone mobile avec accès à Internet : en 2013, ils sont désormais 64%, l'iPhone étant toujours l'appareil le plus répandu. Côté tablettes, les artisans sont cette année 17% à en posséder, contre 9% en 2012, qu'ils utilisent pour leur activité professionnelle. Et là encore, l'appareil de la marque Apple arrive en tête. Preuve que la tablette fait des émules, les artisans déclarent à 38% qu'ils envisagent d'en acheter une dans les prochains mois.
Le profil de l'artisan « connecté » serait incomplet sans évoquer la notion de réseau social. Pourtant, celui-ci reste encore très peu intéressé par cet aspect du web, notamment pour son activité professionnelle. L'explosion des réseaux sociaux ne l'affecte donc toujours pas : en 2012, 82% des artisans ne les utilisaient pas pour leur activité ; cette année, ils sont 80%. Toutefois, bonne nouvelle pour le réseau social lancé il y a deux ans par Batiactu, qui arrive en 2e position des réseaux utilisés, derrière Facebook et devant Viadeo et Linkedin. Batiactu Réseau se positionne ainsi comme le principal réseau social spécialisé pour la communauté du BTP.

 

Focus sur les innovations technologiques
L'enquête Batiactu/Capeb s'est attachée à connaître les attentes des artisans en matière de solutions techniques. Y ont-ils recours, comment, pourquoi ?
Au cours des 12 derniers mois, 61% des artisans ont eu recours à de nouvelles solutions techniques, notamment motivés par la facilité de mise en œuvre des innovations (34%). Suivi de l'aspect environnemental et/ou écologique, la fiabilité ou l'obligation réglementaire.
Après avoir testé les nouvelles solutions techniques, les artisans se disent à 62% très satisfaits, tandis qu'ils sont 96% à dire qu'ils réutiliseront ces solutions ! Quant aux contraintes réglementaires et/ou économiques, ainsi que les éventuelles incitations économiques liées à la mise en œuvre de ces nouvelles solutions techniques, près de 6 artisans sur 10 estiment être bien informés.
Enfin, si les critères de développement durable sont pris en compte par bon nombre de leurs clients, ces derniers restent réticents au fait de payer plus cher les prestations. A bon entendeur…

 

 

*Etude exclusive réalisée auprès de 1.132 artisans adhérents de la Capeb, en juin/juillet 2013. 80% des répondants exercent dans les secteurs de la couverture/plomberie/chauffage, la charpente/menuiserie/agencement, l'équipement électrique et électronique, et la maçonnerie/carrelage. Plus de 70% des sondés sont âgés au moins de 45 ans et travaillent dans des entreprises majoritairement comprises entre 1 et 5 salariés.

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