20 km d'autoroutes par jour, soit 7.000 km par an. Si l'objectif fait rêver les entreprises indiennes et étrangères, les acteurs locaux se trouvent confrontés à des problèmes de financement, et cassent les prix pour obtenir les concessions, révèle Les Echos ces jours-ci. Une porte est donc ouverte pour les entreprises françaises de BTP, d'exploitation et de concession. Le groupe Vinci nous explique pourquoi ce marché est stratégique.

Une chose est sûre, les besoins sont gigantesques pour ce pays qui possède déjà le troisième réseau routier du monde derrière les Etats-Unis et la Chine. Sur les 70.000 km d'autoroutes de l'Inde, 13.000 km sont en cours de mise aux normes, et 20.000 restent à traiter. Au total, d'après Les Echos, le potentiel sur dix ans estimé par Egis, groupe de conseil et d'ingénierie, est de 120.000 km. Le plan quinquennal 2012-2017 y prévoit d'investir 184 Mds € dans le réseau routier.

 

Face à des groupes locaux très agressifs, les Français se placent donc dans les appels d'offres à l'image d'Egis pour l'exploitation, Vinci pour la concession, etc. Et les professionnels français de la route convoitent aussi ce gigantesque marché.

 

« Un système politique stable et efficace »
« L'Inde est pour nous un marché stratégique, nous confirme un porte-parole du groupe Vinci. Sa tradition démocratique, son système politique stable et efficace nous permettent d'y envisager un développement de nos activités sur le long terme. » Par ailleurs, d'après le groupe de BTP français, la croissance dynamique de son PIB et sa volonté d'améliorer ses infrastructures grâce au modèle du partenariat public-privé qu'il maîtrise « parfaitement », la rendent particulièrement attractive.

 

Au cours des deux dernières années, Vinci a déjà noué des accords de coopérations avec les sociétés indiennes, lui permettant de se positionner notamment sur le marché des infrastructures routières.

 

« Nous avons pris position en Inde dans les travaux d'infrastructure en janvier 2012 avec l'acquisition, via Eurovia, de NAPC, entreprise indienne de construction et travaux publics basée à Chennai (anciennement Madras) dans l'Etat du Tamil Nadu », poursuit le porte-parole. Leader régional de son secteur d'activité, NAPC réalise principalement des travaux de construction routière, de terrassement, et de génie civil, ainsi que l'aménagement de zones industrielles et de plates-formes aéroportuaires. Dans le cadre d'un groupement concessionnaire, NAPC participe à la réalisation du chantier du périphérique de Chennai.

 

Dans les infrastructures routières, Vinci Concessions, investisseur et opérateur industriel s'est notamment associé à HCC Concessions pour répondre déjà à trois appels d'offres en matière de concessions autoroutières.

actionclactionfp