Le fabricant de matériel électrique et de domotique Hager mise sur un concept original : mêler centre de formation et showroom dans un "centre de compétences". Un véritable outil pédagogique destiné autant à la formation des professionnels qu'à la réception de clients potentiels désireux de mieux appréhender les solutions techniques et les services proposés.

Le pari de la proximité. Telle est la formule développée par Hager, spécialiste de la domotique et du matériel électrique pour installations modulaires et communicantes, vis-à-vis de ses centres de formation. La société a choisi de créer des espaces de démonstration des solutions assortis d'équipes de soutien et de support dans la démarche commerciale, un concept hybride, à mi-chemin entre le showroom de présentation des produits, et le centre d'enseignement classique. C'est en banlieue lyonnaise que l'entreprise a ouvert un cinquième "centre de compétences", après ceux de Toulouse, Nice, Rennes et Bordeaux. "Bien choisir son équipement, bien l'installer, bien expliquer son fonctionnement !", tel est le message avancé par Jean-Jacques Pauly, directeur Développement Bâtiments Intelligents chez Hager. La RT 2012, une source de croissance Ces cinq centres de compétences seront bientôt rejoints par deux autres établissements similaires, à Marseille et à Nantes. "Ils remplaceront, peu à peu, les centres de formation classiques", explique Philippe Lemarotel, le directeur Marketing. Car la formation des professionnels occupe une place importante pour la société, avec plus de 45.000 heures dispensées l'an dernier. Et l'entrée en vigueur de la RT 2012 au début de l'année va encore amplifier le phénomène. "Nous voyons beaucoup d'opportunités en 2013", expose Sophie Breton, nouvelle directrice générale de Hager France, "notamment avec l'obligation de la réglementation thermique qui va entraîner le développement de bâtiments intelligents, un gisement important de croissance pour Hager. Car les besoins d'efficience énergétique, les questions de mobilité électrique, la domotique, la sécurité… tous les univers communiquent entre eux et convergent". La RT 2012 serait donc une source de croissance pour l'entreprise qui compte s'appuyer sur cinq points essentiels pour les électriciens : gestion de l'éclairage, gestion du chauffage, eau chaude sanitaire, étanchéité à l'air et comptage-visualisation. "Ce point précis, celui de l'affichage des informations, est un terrain d'innovation pour les fabricants", assure Jean-Jacques Pauly. Vers des bâtiments intelligents et communicants
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Hager France © G. Noble
Car les installations domotiques qui gèrent l'énergie permettent à l'utilisateur de piloter le chauffage et de visualiser les consommations par usage. Les versions "communicantes" amplifient l'effet. "Lorsque ce type d'équipement est déployé à l'ensemble d'un immeuble et relié à Internet, cela ouvre encore le champ : les relevés sont consultables à distance, le pilotage peut être fait depuis un smartphone, des alarmes de sécurité peuvent être envoyées, etc. Autant de sources possibles pour produire des services, à la fois pour les occupants et pour les exploitants", explique le directeur Développement Bâtiments Intelligents. Les bâtiments connectés anticiperaient même l'avenir, avec le déploiement prochain des smart grids et la future RT 2020 qui impose une consommation zéro, avec production d'énergie pour compenser les dépenses… Une évolution logique pour le spécialiste de la domotique statutaire qui entend également devenir un acteur référent des bâtiments intelligents, fussent-ils de l'habitat collectif. "Nous avons réalisé un premier projet à Aubervilliers, qui a été livré en avril 2012. Et il s'agissait d'une cinquantaine de logements locatifs qui bénéficient de services de gestion à distance, d'un réseau Ethernet, etc.", précise Jean-Jacques Pauly. Cependant, ce premier projet où le chauffage électrique est individuel, et l'eau chaude sanitaire également produite par des ballons individuels, ne présentait pas de difficultés insurmontables pour Hager. Selon la société, le déploiement des technologies récentes nécessite un accompagnement et un effort de formation des installateurs. Encore une fois, les "centres de compétences" seront mis à contribution.

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