Le ministre de l'Equipement et du Logement a tenté de rassurer jeudi le monde HLM réuni à Lyon en se déclarant fidèle au principe de la "mixité sociale" définit par la loi SRU. Certains " ajustements " sont toutefois à prévoir.

"Je n'accepterai pas que l'objectif de mixité sociale soit remis en cause", a déclaré Gilles de Robien en clôture du congrès annuel des HLM qui se tenait depuis mardi.

Pour faire preuve de sa bonne foi, il s'est engagé, devant les 2.500 congressistes, à ne pas modifier totalement l'article 55 de la loi SRU (solidarité et renouvellement urbain) qui exige pour chaque commune un certain quota de logements sociaux et s'inscrit dans la droite ligne de l'objectif de mixité sociale.

En revanche, le ministre a laissé la porte ouverte à certains ajustements afin que la législation soit moins coercitive. "Il faut garder l'article 55 mais le rendre plus malin, plus contractuel et plus efficace", a-t-il estimé.

Votée en 1999, cette loi qui définit dans son article 55 l'obligation pour chaque commune de disposer de 20% de logements sociaux sur son terrain sous peine d'amendes avait été l'objet de virulentes critiques, principalement dans le camp de l'actuelle majorité.

"Vous devez résister Monsieur le ministre à la pression de vos amis (d'amender cette loi, ndlr) nous sommes à vos côtés pour vous aider à tenir bon", a lancé de la tribune du congrès Michel Delebarre, président de l'Union des HLM, s'adressant au ministre.

Un message apparemment entendu par le ministre, même si certains représentants de HLM s'inquiétaient après le discours de M. de Robien du "périmètre des ajustements" qui seront décidés.

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