Le groupe Schneider Electric va ouvrir dès lundi des négociations exclusives pour le rachat de Legrand avec Wendel Investissement (ex-CGIP), la holding d'Ernest-Antoine Seillière

Le conseil d'administration de Schneider Electric se réunira lundi pour autoriser l'ouverture de négociations exclusives avec le consortium dirigé par Wendel Investissement (ex-CGIP) pour le rachat de Legrand, a confirmé jeudi un porte-parole du groupe, confirmant ainsi une information publiée par le Financial Times.

La négociation ne préjuge pas de la décision finale de Schneider quant aux modalités de sa séparation avec Legrand, réclamée par la Commission européenne après le veto qu'elle a mis le 10 octobre 2001 au rapprochement entre les deux groupes français de petit matériel électrique, a-t-on indiqué par ailleurs de source proche du dossier.

Cette reprise pourrait être assurée par un tandem formé de Wendel Investissement et (ex-CGIP) et du fonds d'investissements américain Kohlberg Kravis Roberts (KKR).

Candover et Chevrillon, les deux autres candidats qui devaient entrer dans un consortium dirigé par Wendel Investissement, se sont désistés il y a quelques semaines.

Le conseil d'administration de Schneider envisage trois formules de séparation avec Legrand: cession en bloc à un acquéreur unique, scission (en distribuant aux actionnaires de Schneider des actions Legrand) ou offre publique de vente (OPV).

Il doit refaire un point sur le dossier dans le courant du mois de septembre. Legrand est inscrit pour un montant d'environ 5 milliards d'euros dans les actifs de Schneider.

Selon le Financial Times, KKR a récemment fermé un fonds de 5,1 milliards de dollars pour procéder à des acquisitions européennes, dont Legrand.

Wendel Investissement, qui se refuse à tout commentaire, s'est préparé pour sa part à l'acquisition de Legrand en amorçant il y a quelques semaines son désengagement progressif sur trois ans de l'équipementier automobile Valeo, dont il détenait 20% environ.

Il dispose désormais d'une "force de frappe" d'un milliard d'euros de trésorerie et affiche un faible endettement, de 390 millions d'euros. Ses cibles sont les sociétés de croissance non-cotées, réalisant un chiffre d'affaires d'au moins 100 millions d'euros, dont il veut être l'actionnaire principal à hauteur de 34% minimum.

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