La vague verte a envahi les entreprises de BTP et d'industrie, mais quels sont ces nouveaux métiers et comment est effectué le recrutement ? Le cabinet spécialisé Michael Page vient de publier une étude sur 17 métiers verts, portant sur sept secteurs d'activité. Détails.

A l'heure où Sommet climat et Grenelle de l'environnement sont dans tous les esprits, le cabinet de recrutement Michael Page s'est intéressé au boom des emplois «verts», pour lesquels des profils spécifiques sont de plus en plus recherchés lors du recrutement des cadres. L'étude, qui porte sur les fonctions et les rémunérations des emplois verts, se focalise sur sept secteurs d'activités et 17 métiers. Elle met notamment l'accent sur trois d'entre eux, ceux du secteur des énergies renouvelables, car «ce secteur est au cœur de la dynamique nouvelle de cette croissance verte et constitue l'un des vecteurs les plus importants de création d'emplois», indique Nicolas Vermersch, directeur général de Michael Page France.

 

Les trois métiers en question sont les fonctions de chef de projet énergies renouvelables, poste convoité des candidats issus d'horizons variés (ingénieurs, commerciaux, financiers, agronomes) ; les commerciaux énergies renouvelables, avec une nette distinction entre les candidats évoluant dans le secteur du bâtiment et ceux de l'industrie ; et les ingénieurs efficacité énergétique et bâtiment. Sans oublier les ingénieurs en efficacité du bâtiment : «Nous sommes beaucoup sollicités par les gros utilisateurs immobiliers, ainsi que les promoteurs, qui veulent tous recruter un 'chasseur de gaspi'», explique Nicolas Vermersch.

 

Des métiers nouveaux
Les demandes de candidats à ces «métiers verts» émanant des entreprises ont explosé au cours des trois dernières années, mais la nouveauté de ces profils peut poser quelques problèmes. «Les grands groupes peuvent se permettre de recruter des débutants et de les former, mais les PME qui veulent créer leur département dédié veulent des salariés expérimentés, qui puissent monter ce nouveau département», analyse Nicolas Vermersch. «Le problème, c'est que l'on nous demande parfois de trouver un candidat possédant cinq ans d'expérience dans le métier vert, avec une connaissance du management. Il faut donc souvent trancher. Pour le management il n'y a pas de problème, mais le secteur vert étant relativement nouveau, il est difficile de trouver une personne ayant cinq ans d'expérience dans le management et les énergies renouvelables !» Les formations sont aussi amenées à se développer, afin de résorber le déficit de spécialisation, particulièrement en photovoltaïque, «un secteur d'énergie renouvelable qui va beaucoup se développer dans les années à venir», prévoit Nicolas Vermersch.

 

De 5 à 20%
Pour pallier à ce problème, des passerelles existent cependant. «Les professionnels de l'électricité sont assez recherché. Si vous possédez en plus une expertise, dans le photovoltaïque ou l'éolien, il ne sera pas difficile de trouver un emploi dans ce secteur», estime Nicolas Vermersch, qui insiste sur l'importance de développer une spécialité : «pour certains métiers, les problématiques sont différentes selon l'employeur. Par exemple, les collectivités recherchent plutôt des spécialistes de l'éolien on-shore, alors que les entreprises travaillant sur l'éolien off-shore requièrent un candidat ayant des connaissances sous-marines».

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