L'architecte français Christian Portzamparc vient d'être mis en cause par l'Etat pour des malfaçons constatées sur le Conservatoire national de musique et de danse de Paris.

Après 12 années de procédures, le tribunal administratif de Paris a entendu mercredi dernier la requête présentée par le ministère de la Culture et de la Communication, qui accuse l'architecte Christian Portzamparc, les bureaux d'études et une quinzaine d'entreprises pour des «malfaçons» dans le bâtiment du Conservatoire national de musique et de danse de Paris inaugurée en 1990, a indiqué l'avocat du ministère, Jean-Jacques Neuer, à l'AFP.

En effet, le bâtiment avait fait l'objet en 1995 de deux constats inquiétants : un concernant les verrières menaçant de s'effondrer, des portes coupe-feu non conformes et un parafoudre présentant des risques.

L'Etat avait donc décidé d'effectuer les travaux et d'avancer des fonds sans attendre le jugement de l'affaire. Le préjudice est estimé à 4-5 millions d'euros selon l'avocat Jean-Jacques Neuer.

Christian Portzamparc se défend en précisant à l'AFP qu'«aucune erreur de conception n'a été retenue» avant d'ajouter : «qu'il y a eu des désordres réels dont l'atelier d'architectes n'étaient pas responsable (?) je suis très malheureux d'une histoire qui donne l'impression que nous travaillons mal et que nous sommes responsables».

Le tribunal devrait rendre son jugement dans un mois.

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