Le centre d'hébergement qui doit ouvrir ses portes d'ici à juin prochain dans le XVIe arrondissement de Paris est au coeur d'une polémique. Le permis de construire a été délivré le 10 mars dernier, mais les élus et habitants du quartier s'y opposent. Mais que prévoit le projet architectural ?
Trouver une alternative à l'hôtel pour les personnes en difficultés et construire des installations pouvant être démontées et réutilisées. C'est le parti pris du projet "Centre d'hébergement provisoire de 200 places" dans le Bois de Boulogne, qu'élus et riverains ne voient pas d'un bon œil. L'association Aurore, qui gère les hébergements, et le cabinet Moon Architectures ont donc travaillé ensemble pour imaginer cette solution.
Le principe ? Installer des logements sur des sites en attente de projets immobiliers. Projets qui peuvent mettre plusieurs années avant de voir le jour. En attendant leur réalisation, les modules, types Algeco, proposés par le cabinet, peuvent être installés très rapidement et démontés tout aussi vite pour être remis ailleurs. L'installation dans le XVIe arrondissement pourrait ainsi rester 3 ans.
Quelle construction est envisagée ?
L'ensemble des bâtiments seront fabriqués en atelier pour une meilleure qualité et assemblés sur place afin de réduire les coûts et la durée du chantier. Le projet est composé de cinq bâtiments à ossature bois, un pour l'accueil et le bureau de l'association Aurore, deux pour recevoir des personnes isolées et deux bâtiments pour les familles. A la différence des personnes isolées, les familles auront des sanitaires individuels. L'ensemble des modules fera 196 mètres de long et 8 mètres de large.
D'un point de vue technique, Guillaume Hannoun, du cabinet Moon Architectes, souligne que "l'ensemble de la construction répond complètement à la RT 2012, avec par exemple des triples vitrages, une isolation importante et de l'ECS (eau chaude sanitaire) en toiture". La contrainte de l'environnement a également été prise en compte. En fonction de la végétation, le cabinet a adapté la hauteur des modules. Certains auront simplement un rez-de-chaussée, ou un étage. Et les plus hauts, deux étages (soit 9,80 mètres depuis le sol).
Ce quartier toulousain va être réalisé intégralement en hors-site
