CONFLIT SOCIAL. Le groupe Kingfisher a annoncé le 13 février la suppression de 409 postes en France chez Castorama et Brico Dépôt. Alors que des syndicats craignent que les salariés licenciés doivent former leurs remplaçants polonais, la direction dément.

Vives tensions au sein du groupe Kingfisher. Le 13 février dernier, la direction du groupe confirmait la suppression de 409 postes en France chez Castorama et Brico Dépôt. Ce "plan de transformation" nommé "One Kingfisher", qui prévoit un programme d'"investissements informatiques, la mise en place d'une centrale d'achat unique, des évolutions des métiers du marketing et du commerce, ainsi que la création d'un centre de services partagés en Pologne pour gérer ses activités de transactions financières et comptables" est depuis vivement critiqué par les syndicats. Pour rappel, le groupe Kingfisher avait annoncé le 8 novembre 2017 le regroupement en Pologne, à Cracovie, de ses services comptables et de gestion.

 

Suite au premier comité central d'entreprise (CCE) d'information consultation sur le Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) qui s'est tenu le 28 février, des syndicats sont montés au créneau. Selon eux la direction prévoirait que des salariés licenciés forment leurs remplaçants polonais. Interrogé par FranceInfo ce 1er mars 2018, Jean-Paul Gathier, délégué Force ouvrière (FO) a déclaré : "On prévoit que les salariés polonais viennent suivre des stages en France pour savoir et s'adapter à la comptabilité française, donc ils seraient formés par ceux qui sont licenciés et qui perdent leur emploi par rapport à cette délocalisation." Une démarche que ce syndicaliste juge "assez cynique" expliquant que la direction a insisté sur ce point.

 

"Cette polémique est totalement infondée" assure le DRH

 

 

Une affirmation que dément formellement le groupe à Batiactu. Pour Olivier Lurson, Directeur des Ressources Humaines, "Cette polémique est totalement infondée. Les affirmations selon lesquelles des collaborateurs du Centre de Services Partagés seront formés par leurs homologues en France sont fausses". Ce dernier précise que "ce sujet n'a fait l'objet d'aucune information ou discussion lors du CCE de Castorama qui s'est tenu hier" (ndlr : le 28/02). Il assure que "les collaborateurs du Centre de Services Partagés devront en effet être formés aux spécificités comptables françaises mais aucun des collaborateurs concernés par une suppression de poste ne sera chargé d'assurer ces formations".

 

Enfin, Olivier Lurson rappelle que le groupe s'engage "à proposer à chacun des collaborateurs concernés par la réorganisation une solution de reclassement et à bâtir avec chacun une solution personnalisée correspondant à ses attentes".

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