Financement présumé de groupes islamistes en Syrie, construction du mur de Trump entre le Mexique et les Etats-Unis... La CFDT construction bois s'inquiète des conséquences sur l'emploi des polémiques qui ont plombé l'image du groupe LafargeHolcim.

"Les affaires ont eu un effet désastreux sur l'image du groupe LafargeHolcim. Au point que les salariés sont inquiets des conséquences que cela pourrait avoir en termes d'emploi." C'est Jean-Michel Gillet, secrétaire national de la CFDT-Construction bois, qui s'exprime ainsi auprès de Batiactu. "Quand l'image d'un groupe est ternie, cela peut avoir un impact commercial, et cela peut mener, in fine, à des baisses d'activité ou des fermetures d'usines", ajoute-t-il. L'organisation syndicale a publié un communiqué de presse, le 27 avril, pour faire passer ce message.

 

En effet, les derniers mois, pour LafargeHolcim, ont été mouvementés. D'abord, l'affaire des présumés financements de groupes islamistes en Syrie, qui a débouché sur la démission de son P-DG. Puis l'affaire du mur de Donald Trump, lorsque le groupe a affirmé qu'il était "prêt" à fournir le ciment pour le construire. Une 'bévue' qui lui a notamment fermé les portes de Paris Plage. "Ces polémiques s'ajoutent aux troubles causés par la fusion entre Lafarge et Holcim, qui ne s'est pas faite dans la douceur", regrette Jean-Michel Gillet. La CFDT évoque ainsi "des cessions d'activités, réorganisations et pertes d'emplois".

 

"En Europe, tout cela ne serait pas arrivé"

 

Le syndicat de salariés estime également que la mise en place d'instances de représentation du personnel, dans tous les pays où le groupe est en activité, permettrait d'éviter certains des "dérapages" récemment constatés. "Quand des représentants du personnel sont dans la boucle des décisions, ce genre de problèmes sont détectés", affirme ainsi Jean-Michel Gillet. "En Europe, tout cela n'aurait pas pu arriver."

 

La CFDT demande un accord santé-sécurité mondial chez LafargeHolcim

 

"Nous demandons à la direction un accord-cadre international santé-sécurité, de manière à faire baisser le nombre de morts", explique Jean-Michel Gillet. "Notamment par une meilleure prise en compte du risque routier." En 2016, d'après la CFDT, 86 décès de salariés ont été à déplorer chez LafargeHolcim, en y incluant les sous-traitants.

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