La Commission européenne a annoncé mercredi l'ouverture d'une nouvelle enquête approfondie sur le projet de rachat des activités du suisse Holcim en Espagne par son concurrent mexicain Cemex, craignant que ce rapprochement ne réduise la concurrence dans certaines régions d'Espagne.

En octobre 2013, la Commission européenne avait ouvert une enquête approfondie sur le projet d'acquisition de certaines activités européennes de Cemex par son concurrent Holcim, craignant des entraves à la concurrence en Allemagne et en Belgique. Le cimentier mexicain avait souhaité prendre le contrôle exclusif de l'ensemble des activités d'Holcim dans le ciment, le béton prêt à l'emploi, les granulats et le mortier en Espagne. L'enquête initiale menée par la Commission "a révélé que l'opération envisagée était de nature à réduire de manière substantielle la concurrence sur le marché du ciment gris dans certaines régions d'Espagne", où les deux groupes sont présents, souligne l'exécutif européen dans un communiqué.

 

Parallèlement, une seconde opération devait permettre à Cemex de prendre le contrôle de l'ensemble des activités d'Holcim dans les secteurs tchèques du ciment, du béton prêt à l'emploi et des granulats. Cette opération a reçu l'aval de l'autorité tchèque chargée de la concurrence en mars 2014, car elle concerne principalement la concurrence sur le marché tchèque, précise encore la Commission européenne.

 

Ce mercredi 23 avril 2014, la Commission européenne a ouvert une enquête approfondie visant à évaluer si le projet de rachat des activités du groupe suisse de matériaux de construction Holcim (les «actifs d'Holcim») en Espagne par son concurrent mexicain Cemex est conforme au règlement de l'UE sur les concentrations. Elle craint que l'opération ne réduise la concurrence dans certaines régions d'Espagne où leurs activités respectives se chevauchent.

 

La Commission a désormais jusqu'au 5 septembre pour prendre une décision.

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