Le syndicat des industries thermiques, aérauliques et frigorifiques et l'énergéticien GDF-Suez travaillent ensemble, depuis 2009, à l'élaboration d'une "road map" technologique portant sur les perspectives d'évolution des systèmes énergétiques dans les bâtiments. Outre l'amélioration des performances ou l'intégration des énergies renouvelables, plusieurs tendances fortes semblent se dégager. Explications.

GDF-Suez et Uniclima mènent, depuis 2009, un travail d'étude portant sur l'évolution des systèmes énergétiques dans le résidentiel et le tertiaire à l'horizon de 2020, afin de mieux appréhender les retombées pour l'ensemble des acteurs du secteur. "Il y a une utilité pour les fabricants, afin de guider leur innovation ; pour la filière toute entière, en anticipant mieux les futurs produits ; pour les clients, en cherchant à diminuer les consommations tout en conservant le confort ; et pour les pouvoirs publics, en s'informant sur les projets à soutenir", explique Jean-Paul Ouin, délégué général adjoint d'Uniclima. Car la "road map" technologique que proposent les deux partenaires envisage l'évolution des équipements actuels, le rythme d'arrivée sur le marché de nouveautés et les facteurs clés du succès pour l'émergence de ces futurs équipements.

 

De nombreuses innovations dans le résidentiel neuf
Plusieurs tendances fortes se dégageraient à la lumière des travaux menés depuis 2009. Les deux premières, les plus évidentes, sont la tendance à l'amélioration des performances des équipements existants et à l'utilisation croissante des énergies renouvelables dans les systèmes. Corollaire, la production décentralisée d'électricité est appelée à prendre de l'importance selon les auteurs de l'étude. Une autre tendance sera celle du couplage ou de l'hybridation des énergies, notamment avec des EnR (solaire thermique, photovoltaïque…). Les innovations seront donc nombreuses dans le résidentiel neuf : le document prévoit la disparition programmée des chaudières standard et basse température, qui ne répondent plus aux exigences réglementaires, et la multiplication des systèmes à condensation, hybrides et des pompes à chaleur (électriques, à absorption gaz ou à moteur gaz). D'une façon encore plus prospective, l'étude imagine que les piles à combustible atteindront la maturité technique, avec des produits disponibles et reconnus, à la fin de la décennie.

 

"Pour le parc résidentiel existant", précise Philippe Haïm, chef de la mission Efficacité Energétique & Sécurité Aval Gaz chez GDF-Suez, "les produits du neuf pourront s'adapter et l'effet de volume permettra de réduire les coûts". Toute la difficulté pour les industriels résidera dans la nécessaire standardisation des produits entre les deux marchés et à simplifier l'installation et la maintenance de ces produits en "packages". "Il faudra également passer d'une logique de régulation d'un produit, à une logique de pilotage d'un système multiénergies incluant des renouvelables", poursuit Philippe Haïm. Dans le tertiaire, l'étude s'est focalisée sur quatre segments : bureaux, commerces, hôtellerie et enseignement, en neuf et rénovation. Un périmètre de travail qui permet de couvrir l'essentiel des technologies mais qui rassemble des besoins radicalement différents selon les usages (les locaux d'enseignement n'ont qu'une demande réduite en eau chaude sanitaire contrairement à l'hôtellerie par exemple).

 

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