La concertation publique et technique de redéfinition du PLU de Toulouse touche à sa fin. Depuis plusieurs mois, la cité de Haute-Garonne a engagé la révision de ce document d'urbanisme afin de passer de ville fragmentée, construite sans véritable cohérence et sans vision d'ensemble, à grande métropole européenne, à même d'accueillir de nouvelles populations et de leur offrir une meilleure qualité en termes d'équipements ou de transports.

Depuis le mois de mars 2011, et la délibération du conseil de Communauté, le Plan Local d'Urbanisme (PLU) de la ville de Toulouse est en révision. Une vaste entreprise, fruit d'une intense réflexion, qui entre bientôt dans une nouvelle phase. Après l'adoption du Plan Local de l'Habitat (PLH) voilà un an, de nouveaux schémas doivent être acceptés. Le Plan de Déplacements Urbains (PDU), qui réorganisera le partage de l'espace public entre les véhicules, les transports en commun et les modes de déplacements doux, sera notamment concerné. Tout comme le Schéma de Cohérence Territoriale (SCOT) de la grande agglomération recouvrant 117 communes. Ce dernier constitue l'expression du projet du territoire, et l'outil de mise en cohérence des politiques publiques en matière d'habitat, de transport, de développement économique ou de valorisation des ressources naturelles. Le PLU devrait être approuvé en juin 2013, après avoir dressé le bilan de la concertation et procédé à l'information des populations au cours des enquêtes publiques (automne 2012).

 

Car c'est une démarche de partage qui a été initiée, avec des ateliers de concertation, des commissions de quartiers et des réunions publiques. L'enjeu est en effet important pour les populations : le PLU modifié va changer la ville en définissant des règles et orientations générales en matière d'urbanisme, mais également de préservation du patrimoine ou de développement durable. Sept thèmes ont ainsi été choisis comme prioritaires. Au premier chef, l'habitat, Toulouse étant l'une des villes les plus attractives de France. En effet, il est estimé que 240.000 habitants supplémentaires arriveront sur le territoire de la communauté urbaine d'ici à 2030. La production de logements doit donc faire face à cet afflux : le chiffre de 3.000 logements par an entre 2010 et 2015 a été fixé, dont de nombreux logements sociaux, afin d'atteindre les 20 % en 2013.

 

Des quartiers plus équilibrés
Le PLU révisé devra également rationnaliser les déplacements et limiter l'étalement urbain, générateur de pollution liée au transport. L'objectif est ici de mieux répartir les implantations d'emplois (non industriels) et d'éviter la création de zone trop spécialisées afin de garantir la mixité des fonctions urbaines. L'optimisation du territoire passera aussi par l'amélioration des espaces collectifs de proximité (places, jardins) afin de favoriser des formes hiérarchisées et compactes, avec des hauteurs d'édifices adaptées et une continuité de bâti. L'urbanisme commercial verra le développement des pôles existants, en privilégiant l'implantation d'activités nécessaires à la vie des quartiers, et la création de nouveaux pôles économiques dans les zones à vocation principale d'habitat.

 

Le patrimoine riche de la ville rose sera mieux identifié et mieux protégé, qu'il soit architectural ou naturel. Les maisons toulousaines à un étage et petit jardin, si spécifiques, seront notamment sauvegardées. Et Toulouse soignera également ses cours d'eau, afin de rendre la Garonne aux habitants (grand projet « Axe Garonne »). A terme, le PLU dessinera donc la capitale régionale de demain, avec des quartiers plus équilibrés, cohérents entre eux. Il permettra de mieux partager les opérations d'aménagement et de renouvellement avec les habitants et les professionnels.

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