CONJONCTURE. Une évolution "très heurtée" des autorisations d'urbanisme, des difficultés d'accès au crédit et des coûts de construction qui se sont envolés, auront marqué l'année 2022 en matière de production neuve de logements. Avec, à la clé, selon les chiffres officiels, une dichotomie grandissante entre autorisations et mises en chantier.


Après le choc dû à la pandémie, la production de logement n'a pas retrouvé de rythme stable. Les services gouvernementaux, qui compilent le nombre d'autorisations et de mises en chantier mensuellement, ont dévoilé, fin janvier, ceux de décembre, et donc, à la fois, ceux du dernier trimestre de 2022 et ceux de l'année entière. Il en ressort une année 2022 en dent de scie, pour ce qui est des autorisations, notamment. En cause : deux échéances administratives, l'une au 1er janvier et l'autre en août, qui ont précipité les demandes de permis, juste avant que celles-ci ne s'effondrent.

 

Il s'agit, bien entendu, de la RE2020, la nouvelle réglementation pour la construction de logements, entrée en vigueur au 1er janvier 2022. Au regard du nombre record de demandes déposées avant cette date, le premier - mais aussi le deuxième - trimestre a vu les autorisations exploser. L'autre échéance n'a concerné que les zones tendues et les logements collectifs mais se distingue néanmoins clairement dans les statistiques : il s'agit de l'aide aux maires bâtisseurs (rebaptisée en cours de route "aide à la construction durable" et inscrite dans le plan France relance), qui prenait fin en milieu d'année.

 

 

Une chute de près d'un tiers sur les trois derniers mois

 

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