Selon un rapport publié pour l'ONU, l'investissement «vert» aurait atteint un nouveau record en 2008, même si les différentes énergies ont progressé de façon inégale. Mais l'année 2009 s'annonce d'ores et déjà plus délicate en raison des répercussions de la crise. Résultats chiffrés.

Nouveau record des énergies durables pour 2008 ! Après un précédent plus haut en 2007, les investissements «verts» auraient atteint 110 milliards d'euros en 2008, relate une étude publiée pour les Nations Unies, intitulée «Tendances 2009 des investissements dans les énergies durables».

 

Le rôle des économies émergentes
Sur le total de 110 milliards d'euros investis en 2008 (qui ne tient pas compte de l'investissement dans les grands projets hydro-électriques), 25 milliards ont été versés dans la production d'énergie propre dans les économies émergentes comme la Chine ou le Brésil, ce qui représente une hausse de 27% par rapport à 2007.

 

Mais toutes les énergies n'ont pas progressé de manière égale : ainsi, si l'éolienne a attiré une majorité de nouveaux investissements avec 37 milliards d'euros dans le monde, soit une progression de 1% sur 2007, le solaire a connu la plus forte progression avec une hausse de 49% à 24 milliards d'euros.
En revanche, les investissements dans les biocarburants ont baissé de 9%, à 12 milliards.

 

Un plongeon de 53%
Mais au premier trimestre 2009, les nouveaux investissements mondiaux dans les énergies vertes ont plongé de 53% à 9,5 milliards d'euros comparativement à la même période de 2008, reflétant l'ampleur de la crise financière. Même si des signes de reprise ont été constatés au deuxième trimestre 2009, «ce secteur est encore loin d'atteindre cette année les niveaux d'investissement de la fin 2007 et du début 2008», souligne le rapport.

 

Pour le sous-secrétaire général de l'ONU, Achim Steiner, «le plus grand programme de relance des énergies renouvelables pourrait venir de la conférence de l'ONU sur le climat à Copenhague en décembre». C'est là que là que les pays doivent conclure d'un nouvel accord sur le climat devant succéder en 2012 au protocole de Kyoto, une décision qui permettrait d'apporter, selon lui, «une certitude aux marchés des émissions de gaz carbonique et débloquer ainsi des investissements» permettant de développer les technologies d'énergie verte.

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