Ce sont plus d'un million de mètres carrés de toitures végétalisées qui ont été réalisées en France en 2011. L'Association des toitures végétales n'entend pas en rester là, souhaitant désormais répondre à des demandes bien spécifiques en termes de marché. Détails avec le vice-président de l'Adivet.

Le végétal est devenu la grande star des toitures françaises. Avec quelque 1.36 million de m2 réalisés l'an dernier dans l'Hexagone, le succès de la toiture végétalisée se confirme, s'est félicitée l'Association des toitures végétales (Adivet). « Sachant que le marché de la toiture représente environ 25 millions de m2, et que la toiture végétalisée en compte pour à peu près 4%, on a encore de la marge », souligne Philippe Bonnet, vice-président et animateur de la commission Communication de l'Adivet.
Cet objectif du million désormais atteint, d'ici à 2015, ce sont les 1.5 million de m2 qui sont désormais fixés. Malgré un contexte économique agité, l'Adivet est satisfaite de la bonne tenue de ce marché, qui représente pas moins de 35 M€, si l'on considère que le prix moyen du marché (fourniture et pose du végétal) se monte à 30/35 €/m2. Pour preuve aussi, la demande croissante des clients. Catégorie dominante, les marchés publics (écoles, bâtiments sportifs…) représentent environ 70% du marché. Ils sont suivis par les clients privés (grandes surfaces commerciales et industrielles), avec 20% du marché, et du segment des maisons individuelles pour environ 10% du marché. Sur ce secteur, « on a d'ailleurs constaté une forte croissance de la toiture plate grâce au phénomène de la végétalisation », précise Philippe Bonnet.

 

De la toiture au mur…
Qui dit demande plus forte, dit aussi acteurs plus nombreux sur le marché. A ce jour, il existe deux types d'entreprises qui oeuvrent dans la toiture végétalisée : les entreprises d'étanchéité et les entreprises du végétal. « Comme tout marché qui se développe, ça a attiré de nouveaux acteurs, estime Philippe Bonnet. Mais nous souhaitons rester vigilants et ne pas subir le revers de la médaille d'un marché prisé par des entreprises opportunistes. Il y a d'ores et déjà eu des cas d'échec, avec des acteurs qui ont voulu faire tout et n'importe quoi, mais il existe des règles professionnelles dans le domaine de la toiture végétalisée, et il est de notre devoir de les faire respecter ». Parmi elles, le respect des épaisseurs de culture ou encore l'idée qu'un minimum d'entretien est toujours nécessaire.

 

L'avenir de la toiture végétalisée semble donc assuré… Et des demandes spécifiques commencent même à émerger. « Le marché, qui est en développement depuis maintenant 10 ans, devient mature. Nous avons ainsi des attentes qui se tournent vers d'autres formes de végétalisation, par exemple. Mais aussi, et surtout, des demandes pour la réalisation de murs végétaux », explique Philippe Bonnet. Si, à ce jour, les acteurs qui opèrent sur les murs végétaux sont différents de ceux du marché de la toiture, l'idée est bien, à terme, de « fédérer l'ensemble des acteurs de l'enveloppe du bâtiment », note le vice-président de l'Adivet. De la toiture au mur, il suffira de franchir le pas… « J'espère que nous réaliserons cet objectif d'ici à 2013, date du Congrès mondial de la toiture végétalisée, qui sera organisé, pour la première fois en France, sous l'égide de l'Adivet », conclut-il.

actionclactionfp