Alors que le projet de loi de finances pour 2005 présenté la semaine dernière prévoyait sa suppression, Marc-Philippe Daubresse, secrétaire d’Etat au Logement a annoncé que le prêt à taux zéro serait finalement maintenu. "Il aura même un impact plus large" a-t-il assuré devant les représentants des services de l'Etat.

Après des semaines d’atermoiements au sein du gouvernement, il semblerait que le message soit désormais plus clair. "Il n’y aura pas de disparition du prêt à taux zéro, formule d’accession sociale qui a montré qu’elle marchait globalement, mais une amélioration de cette dernière, en vue de répondre aux lacunes qu’elle présente" a déclaré jeudi Marc-Philippe Daubresse, devant les représentants des services de l'Etat réunis au Palais de la Mutualité.

En présence de Jacques Chirac et Jean-Pierre Raffarin, le ministre de la Cohésion sociale Jean-Louis Borloo avait souhaité rassembler préfets, sous-préfets à la ville, directeurs régionaux et départementaux du travail et de la formation professionnelle, directeurs régionaux et départementaux de l'action sanitaire et sociale, directeurs régionaux et départementaux de l'équipement, pour "accélérer" l'application du plan de cohésion sociale.

C’est au cours d’une table ronde sur le logement que Marc-Philippe Daubresse a clarifié la position du gouvernement sur le prêt à taux zéro. "C’est un «PTZ plus» que le gouvernement va proposer aux parlementaires et que nous allons mettre techniquement au point en travaillant avec les professionnels du logement et les banquiers" a expliqué le secrétaire d’Etat au Logement. "Ce PTZ rénové aura la même lisibilité que l’actuel, il aura un impact plus large" a-t-il ajouté.
Selon lui, les bénéficiaires auront la liberté d’acquérir un logement neuf ou ancien, permettant ainsi à de nouveaux ménages d'accéder à la propriété dans les grandes zones urbaines où il est difficile d’acheter un logement. L’aide sera même "supérieure pour les ménages ayant les revenus les plus modestes, ainsi que pour les familles avec au moins deux enfants, puisque le montant de l’aide progressera fortement avec la taille de la famille".

Pour mieux faire passer le message, Marc-Philippe Daubresse a comparé ce prêt à une automobile, dont on conserverait la même carrosserie - "un prêt qui puisse toujours être utilisé comme quasi apport personnel par les accédants modestes et qui abaisse sensiblement leur taux d’effort" - mais dont on ajouterait un moteur plus puissant - "le dispositif permettra de porter de 100 000 à près de 250 000 le nombre de primo-accédants ainsi aidés par l’Etat, car il sera ouvert à l’habitat ancien".
"Pour permettre aux établissements de crédit de faire ce prêt, l’aide doit passer par ces établissements et nous allons utiliser à cette fin un autre carburant : non plus un carburant budgétaire, mais celui du crédit d’impôts sur les sociétés" a-t-il conclu.

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