La Grande Halle d'Arles habillée de résille (diaporama)

Des locomotives blessées renaissaient entre les mains d’ouvriers arlésiens jusque dans les années 80 dans la grande halle d’Arles. Après deux années de travaux, la grande halle rénovée s’ancre dans un projet de réhabilitation des anciens ateliers ferroviaires laissés à l’abandon sur une dizaine d’hectares pendant une vingtaine d’années.

La région PACA, en partenariat avec la ville d’Arles, a inauguré vendredi dernier sa nouvelle architecture dans le cadre de ce «grand projet d’intérêt régional», comme le qualifie Michel Vauzelle, Député Président de la Région PACA. Leur projet ? Transformer ces ateliers en lieu de culture destinée à la population avoisinante, en particulier aux jeunes de la région. Des salles de concerts, de répétitions, d’expositions, de cinéma, de formations… Mais aussi, des bureaux, des commerces, des restaurants…

Dans l’imaginaire des architectes
Lauréats du concours 2005 aux côtés de Philippe Donjerkovic leur architecte associé, Alain Moatti et Henri Rivière ont travaillé sur ce projet de 5000 m² pour un budget de 5,8 millions d’euros financé par la région. Ils ont intégré des éléments «novateurs» tout en respectant les «qualités architecturales d’origine».

Une toiture innovante
Un écran géant de 2800 m², composé de diodes électriques, a été fixé sur sa surface nord. Il s’agit «du plus grand écran d’Europe». L’autre côté de la toiture, la façade sud, alimentera l’énergie des ateliers d’Arles avec ses 3000 m² de cellules photovoltaïques à partir de cet hiver. Le côté ouest en résille d’acier, «une mantille d’acier sur une peau de verre», intrigue. Jouant avec la lumière, elle abrite la porte principale de 40 m de long par laquelle entreront les visiteurs, «2,50 m de hauteur et avec 52 tonnes d’acier au-dessus de soi». Côté est : «l’entrée de service, l’entrée des artistes». Un bâtiment aux quatre façades : «L’architecture est la création de lieux imaginaires, nous leur donnons un visage dans la réalité».

Ce projet, encore inachevé, a été concerté avec les arlésiens en 2005 dans une démarche de démocratie participative. Michel Vauzelle a déclaré lors de la journée d’inauguration «Aujourd’hui cette grande friche industrielle qui était sujet de tristesse et de blessure est en train de reprendre vie».

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