Selon l'Insee, le secteur de l'économie « verte » se portait mieux que d'autres branches de l'économie nationale en 2009 et 2010 : les effectifs des éco-activités ont en effet progressé de 4,5 % lors de cette période, malgré la crise de 2009. L'Institut a même noté une évolution soutenue de l'emploi portée par le domaine des énergies renouvelables, notamment le photovoltaïque. Une autre époque.

En France, l'économie verte est définie par le noyau dur des éco-activités (activités produisant des biens et services ayant pour finalité la protection de l'environnement ou la gestion des ressources naturelles) auquel sont ajoutées les activités produisant des biens et services qui sont favorables à la protection environnementale. Toutes ces activités sont donc rattachées aux domaines suivants : production et distribution d'eau, gestion des espaces verts, transports liés au Grenelle (infrastructures et matériel ferroviaires) ou à d'autres domaines tels que les travaux d'isolation et d'étanchéité ou la fabrication de biens destinés à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments ou à la réduction de la consommation énergétique (chaudières à condensation ou lampes fluo-compactes par exemple). Il s'agit donc d'un large pan de l'économie française qui représentait, en 2009, près de 960.000 emplois (4 % de l'emploi intérieur total). Près de la moitié de ce chiffre (434.000 postes) était alors représentée par les éco-activités, tandis que l'autre partie (526.000 équivalents temps plein) était en lien avec la production de biens et de services périphériques à la protection de l'environnement.

 

En 2010, les éco-activités ont même progressé (+4,5 %), employant environ 453.000 personnes, principalement dans la gestion des eaux usées (100.000 postes) et des déchets (100.000 emplois). La gestion des ressources naturelles représentait un quart des emplois (125.000 équivalents temps plein), dont la moitié dans la production d'énergies renouvelables. L'évolution de l'emploi dans ce dernier secteur a même été soutenue (+19 %), alors qu'entre 2009 et 2010, les effectifs sont demeurés stables dans le reste de l'économie française (+0,1 %). Plus largement encore, entre 2004 et 2010, le nombre d'emplois lié à l'environnement a augmenté de plus de 20 %, avec un rythme annuel de +3,4 %, très supérieur à celui du reste des branches économiques.

 

La publication du rapport de l'Insee « L'économie française depuis 2009 » intervient au moment où s'ouvre le sommet mondial de Rio +20, consacré au développement durable et à la croissance verte, mais également à un moment où les emplois dans le secteur des énergies renouvelables (photovoltaïque et éolien) sont particulièrement menacés.

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