Lancé en décembre 2008, le Fonds chaleur, qui fait partie du plan de 50 mesures en faveur des énergies renouvelables annoncé par Jean-Louis Borloo, ministre de l'Ecologie, a dévoilé ses premiers résultats lundi.

Chantal Jouanno, secrétaire d'Etat chargée de l'Ecologie, et Philippe Van de Maele, Président de l'Ademe, ont annoncé lundi le premier bilan du Fonds chaleur, instauré en décembre 2008 par le ministre de tutelle Jean-Louis Borloo.
Destiné à aider financièrement les entreprises (industrie, tertiaire, agriculture) au développement de la production de chaleur à partir des énergies renouvelables (biomasse, géothermie, solaire, éolien…), le Fonds chaleur est aujourd'hui géré par l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). Doté d'une enveloppe d'1 milliard d'euros pour la période 2009-2011, il représente un effort sans précédent de l'Etat en faveur du développement de la production de chaleur à base d'EnR. En effet, l'objectif du Grenelle est d'atteindre une consommation finale de 23% d'énergies renouvelables, soit de multiplier par deux la production de ces énergies. La place du Fonds chaleur n'est pas anodine, ni négligeable, puisqu'il représente 52% de l'objectif du dispositif du Grenelle. « La demande globale de chaleur doit baisser de 25 à 30% », a ainsi déclaré Chantal Jouanno. « Alors que la part de chaleur issue des EnR doit passer de 16 à 35% », a-t-elle poursuivi.

Objectif dépassé !

Pour atteindre les objectifs fixés par le ministère de l'Ecologie, celui-ci a demandé à l'Ademe de lancer chaque année, pendant au moins 3 ans, un appel à projets auprès des entreprises. A l'issue du premier appel à projet, en juin 2009, les premiers chiffres sont tombés. Si la condition principale d'admission en termes de production de chaleur était une production annuelle supérieure à 1.000 tonnes équivalent pétrole (tep), l'Ademe s'est par ailleurs fixé un objectif sur l'ensemble des projets à hauteur de 100.000 tep au total. Au final, le premier bilan du Fonds chaleur se révèle très positif puisqu'il a permis de retenir 31 projets sur 37 déposés, pour une production totale de 145.000 tep. Soit plus de 45.000 tep de plus que l'objectif annoncé. Divers secteurs d'activité ont ainsi répondu à l'appel, en majorité dans l'industrie agro-alimentaire. Mais l'industrie de la construction n'est pas en reste, avec 7 dossiers dans les secteurs de la tuilerie-briqueterie, le bois et les granulés bois. L'Ademe a également édité une cartographie des dossiers retenus, où l'on constate que 80% des projets présentés se situent en milieu rural.
En dehors de cet appel à projets, qui ne concernait pas les collectivités et gestionnaires d'habitat collectif, le Fonds chaleur hors BCAI (Biomasse, chaleur, industrie, agriculture) a attribué une aide de plus de 157 millions d'euros pour 289 dossiers retenus sur le budget 2009.

 

Enfin, Chantal Jouanno et Philippe Van de Maele ont lancé le second appel à projets BCAIT (tertiaire en plus) 2010, avec un objectif fixé à 175.000 tep. « La dynamique est enclenchée sur la partie chaleur », a conclu la secrétaire d'Etat à l'Ecologie.

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