Alors que la France vient de soumettre sa candidature pour accueillir l'Euro 2016, l'état des stades français est pointé du doigt. Pour améliorer l'ensemble de ces infrastructures, le secrétaire d'Etat chargé des Sports, Bernard Laporte, vient d'annoncer le déblocage de 100 millions d'euros.
A l'occasion du coup d'envoi officiel de la candidature de la France à l'organisation de la coupe d'Europe 2016 de football, l'ancien sélectionneur du XV de France confirme le déblocage de 100 millions d'euros, déjà annoncé par la ministre de la Santé et des Sports Roseline Bachelot, « pour aider à la construction et à la rénovation des stades ». Une annonce qui doit, pour le président de la FFF, Jean-Pierre Escalettes, s'accompagner d'une profonde mutation des enceintes sportives vers de véritables lieux de vie.
Créer un lieu familial
« L'idée, c'est de venir en famille, pas essentiellement pour le match, mais avec le spectacle sportif au milieu des complexes », confie Bernard Laporte. Commerces, cinémas et activités pour les petits et les grands pourraient notamment contribuer à une évolution des stades, à l'image de celui du Bayern de Munich.Outre ce fonds, le secrétaire d'Etat chargé des Sports s'engage à présenter, prochainement, un projet de loi impliquant la reconnaissance d'intérêt général de ces pôles sportifs. Une mesure destinée à booster le projet et atténuer le climat économique morose.
Huit stades à rénover
Car le monde du sport reste sceptique. L'enveloppe de 100 millions d'euros semble bien maigre comparée au coût des chantiers de certaines enceintes comme le Grand Stade de Lille, qui nécessite à lui seul plus de 300 millions d'euros de travaux. D'autant que la facture s'annonce salée dans l'Hexagone. « Sur les douze stades devant accueillir la compétition, huit au moins sont à rénover et à reconstruire », a confié Jean-Pierre Escalettes à nos confrères du Figaro. Une consolation, toutefois, la construction de nouvelles infrastructures devrait permettre la création de 15.000 emplois, dont près de 5.000 définitifs.