Faute d'argent dans les caisses, pour éviter d'interrompre les chantiers de construction ou d'aménagement de routes en Haute-Normandie, l'Etat a demandé une avance à la région et au département de la Seine-Maritime.

«Je ne demande pas un don, je demande une avance, comme on le demanderait à un ami, à charge de revanche, alors que vous avez de l'argent et que l'Etat se trouve momentanément désargenté», a déclaré le préfet de Haute-Normandie Daniel Cadoux, arguant du fait que l'achèvement de certains chantiers est «impératif» pour la région.

Cette avance devrait ainsi servir à terminer les chantiers dits «prioritaires», comme le sixième pont de Rouen, la déviation d'Harfleur au Havre, la desserte de Pont-Audemer ainis que les routes nationales Rouen-Gournay et Rouen Dieppe. Au total, l'enveloppe nécessaire à ces travaux est estimée à 40 millions d'euros par les services de l'Etat. Daniel Cadoux a assuré que ces sommes seront «intégralement» remboursées à la fin du contrat de plan Etat-Région 2000-2006.
En revanche, les travaux de restauration du patrimoine, sous maîtrise d'ouvrage de l'Etat, seront stoppés dès cet été en attendant une reprise prévue pour 2006. Sont notamment concernés les chantiers de l'abbatiale de la Trinité à Fécamp, du château d'Eu, et de diverses églises. Ces chantiers seront donc différés, à l'exception de ceux engagés pour des raisons de sécurité ou lorsque leur interruption pourrait mettre en péril une petite entreprise.

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