Et de deux pour Didier Ridoret ! Le Président sortant de la Fédération française du Bâtiment vient d'être réelu pour un second mandat, à l'issue du Conseil d'administration qui s'est tenu vendredi. L'occasion de revenir sur les trois années passées et d'évoquer ses nouveaux axes de travail pour l'avenir. Réactions de l'intéressé.

Batiactu : Nouveau mandat, nouvelle équipe ?

 

Didier Ridoret : Il y aura des changements au niveau du Comité exécutif, mais, globalement, je conserve l'ossature principale.

Batiactu : Vous avez été élu, en 2008, juste quelques mois avant la crise. Comment avez-vous vécu cette période difficile et quel bilan en tirez-vous ?

Didier Ridoret : Ces trois ans sont passés très vite, et le travail a été intense pour justement répondre aux effets de la crise. Cela a été trois années de gestion de crise ! Nous avons fait des choses bien, notamment en participant activement au plan de Relance ou en accompagnant les décisions du Grenelle de l'environnement ; d'autres auraient pu être mieux faites. Nous continuerons notre combat pour le développement des marchés et la stimulation de l'offre de nos entreprises. Mais l'inertie est encore bien présente et il va falloir beaucoup d'énergie pour avancer. Cela passera par davantage de communication encore et par la valorisation de nos actions telles que les 24 heures du Bâtiment, les Journées de la Prévention, Cité Bâtisseur, la Journée de la femme, et j'en passe...

Batiactu : Quels sont vos principaux axes de travail désormais ?

Didier Ridoret : Tout d'abord, dynamiser et développer les marchés, et stimuler l'offre de nos entreprises car les besoins à satisfaire sont immenses et certaines zones de la France au bord de l'explosion. Le logement est un enjeu majeur et nous devons être en mesure de répondre rapidement aux besoins quantitatifs de construction. L'accession à la propriété et les travaux immobiliers resteront donc une priorité. La rentabilité de nos entreprises passera aussi par le rétablissement de prix vraiment rémunérateurs.

 

Le deuxième axe de travail portera sur la progression de l'audience de la branche bâtiment. En effet, nous devons défendre notre secteur et rester force de proposition au sein d'organisations et structures interprofessionnelles, afin de faire valoir nos valeurs et nos idées.

 

Enfin, le dernier chantier concerne notre organisation interne. Des aménagements sont prévus, pour lutter contre des habitudes conservatrices. Pour faire face aux évolutions de la profession, nous tenterons d'agir sur nos métiers, afin de leur apporter une vision transversale. De la même façon, notre organisation territoriale doit également être repensée. C'est un travail de longue haleine, mais décisif, qui doit être fait au plus tôt.

 

Pour l'avenir, les mots d'ordre seront confiance et vigilance. Car ce prochain mandat ne sera ni paisible, ni serein !

 


Diplômé de la Faculté de Panthéon-Sorbonne en maîtrise de gestion, Didier Ridoret a été président du Conseil national de la sous-traitance (CNSTB) FFB en 1999. De 1991 à 2002, il a pris les fonctions de conseiller auprès de la Banque de France et de 2000 à 2009, il est membre du bureau du Medef des Deux-Sèvres (79). Concernant ses actions syndicales et ses mandats, Didier Ridoret a été en 2002 président de la Commission des Affaires Sociales de la FFB et vice-président de la FFB. En 2006, il a été président de la Fédération Départementale des Deux-Sèvres. Il est également cogérant d'entreprises de menuiserie situées en Poitou-Charentes.

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