Des animaux 100% design envahissent les jardins publics

 

Ainsi, chacun pourra trouver en ces objets sa représentation et son usage. "J'aime travailler avec les animaux. Cela doit être mes origines paysannes", plaisante le jeune designer, à qui l'on doit également un pigeonnier pour le moins original nommé Guano de Paris. Et d'ajouter : "Plus généralement, je suis intéressé par l'ambiguïté des formes car elles sont une véritable échappatoire pour l'imaginaire". Et si au départ, ce bestiaire ne formait que des objets design de petite taille pour l'ornement, aujourd'hui c'est par leur changement d'échelle qu'ils interpellent : "Dès la présentation du projet, nous nous sommes rapidement aperçus du potentiel à les développer au-delà de la simple figurine", nous confie Valérie Gonot, une des responsables des éditions Sous étiquettes, qui portent le projet. L'idée a donc été de passer à des dimensions plus importantes en travaillant sur un aspect sculptural pour basculer sur un terrain lorgnant à la frontière de l'art et du design. "Ces éléments offrent une autre lecture de l'environnement urbain. Ils sont peu consensuels et provoquent des réactions. Et c'est ce que nous recherchions dans cette opération car ces objets forment des signes forts de distinction pour une commune", précise Valérie Gonot. Et effectivement, ces drôles de bêtes font leur petit effet que ce soit le cerf mordoré, le taureau bleu, la biche rouge ou encore la vache bronze…

 

Un projet "made in France"
Et pour créer tout ce petit troupeau, tout a été pensé. L'ensemble des différentes pièces sont "made in France" puisqu'elles ont été élaborées dans la Loire. Et si au départ, les sujets étaient conçus en chêne massif pour décorer les intérieurs des logements, pour les villes, il a fallu les développer en métal "pour stabiliser les matériaux aux contraintes du mobilier urbain et par conséquent pour résister au temps", soulignent les éditions Sous-étiquettes. Quant aux peintures, elles ont été réalisées par une entreprise de la Loire spécialisée dans les panneaux autoroutiers. Et cette jolie recette semble fonctionner puisque les "Animali Domesticki", dont le prix varie de 3 à 5.000 euros, déjà présents à Saint-Etienne, seront exposés dans des micro-jardins à Lyon. Et en attendant de voir émerger des projets sur des sites franciliens, les plus curieux pourront retrouver cette joyeuse ménagerie à l'espace Modem du 9 au 15 septembre prochain lors de la Paris Design Week.