Dans le contexte financier difficile, bon nombre d'entreprises sont dans le rouge. Pourtant la construction semble s'en sortir mieux que d'autres avec un recul des défaillances d'entreprises de 6% au 2ème trimestre 2012. Toutefois, ce chiffre masque des disparités. Détails.

Il est plutôt rare en ces temps de crise de souligner une bonne nouvelle. En voici une qui devrait remonter un peu le moral des entrepreneurs puisque les défaillances d'entreprise dans le secteur de la construction diminuent de 6% au deuxième trimestre 2012. Néanmoins, ce chiffre est à tempérer puisque certains métiers «dérapent», selon l'étude du cabinet d'analyse Altares. C'est le cas des de l'immobilier et principalement des agences immobilières (+20,9% et 162 défaillances). De même, pour la promotion immobilière (+ 55,8 %).

 

Dans le détail, le bâtiment enregistre 3.439 défaillances d'entreprises au deuxième trimestre 2012, soit -7,7% par rapport au 2ème trimestre 2011. Quant à l'immobilier, le chiffre s'élève à 495, soit + 7,8%. Sur le semestre, les défaillances dans le bâtiment atteignent un chiffre de 7.682, soit -3,2%. Dans l'immobilier, le chiffre s'établit à 1.112, soit -2,1%.

 

Du côté des procédures de sauvegarde, le bâtiment affiche une hausse de 93% tandis que l'immobilier enregistre un recul de 12,5%.

Les PME en première ligne

Plus globalement, le nombre des défaillances d'entreprises comptabilisées au cours du deuxième trimestre revient sous le seuil des 14.000 franchi en 2009. 13.722 procédures de sauvegarde, redressements judiciaires ou liquidations judiciaires ont été prononcées par les tribunaux, soit un recul de 4,7% en comparaison au deuxième trimestre 2011. Si ces chiffres pourraient laisser espérer une reprise, il n'en est rien. En effet, les PME sont touchées de plein fouet : 157 entreprises de plus de 50 salariés ont fait l'objet d'une défaillance au deuxième trimestre, c'est 49,5% de plus qu'au printemps 2011 et quasiment autant qu'au cours du deuxième trimestre 2009. Ce qui fait dire au cabinet d'études Altares que les «plans d'action mis en œuvre dans les PME au sortir de la crise semblent avoir été infructueux». Sur la seule population des PME de 50 salariés et plus, les défaillances d'entreprises se situent pour moitié dans l'industrie manufacturière et les services de sécurité privée ou de nettoyage.

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