Alors que le constructeur d'engins de chantier, Caterpillar France, a annoncé la suppression de 733 emplois, plusieurs cadres du groupe étaient retenus mardi sur le site de Grenoble par des salariés. Ces derniers réclament la renégociation du plan de sauvegarde de l'emploi.

Des salariés de Caterpillar France, filiale du groupe américain de construction d'engins de chantier, retenaient mardi plusieurs cadres du site de Grenoble. A travers cette détention, les salariés souhaitent protester contre le licenciement de 733 personnes. Parmi leurs revendications, figure la renégociation du plan de sauvegarde de l'emploi.
Pour rappel, lundi, la direction avait refusé de se rendre à un comité d'entreprise (CE) sur le thème de la mise en place d'un plan de sauvegarde, car elle «ne voulait pas discuter tant que les salariés étaient en grève», a indiqué à l'AFP, Benoît Nicolas, délégué CGT.

 

Réaction du directeur général de Caterpillar France
De son côté, le directeur général de Caterpillar France, Nicolas Polutnik, a souligné aux journalistes ayant eu l'autorisation des élus syndicaux d'entrer dans le bureau, qu'il n'avait pas «les allées et venues libres pour redonner une chance aux négociations». Il a ajouté : «Pour négocier, il faut être en mesure de négocier. Un plan de sauvegarde de l'emploi est un processus complexe». Il a également déclaré que l'entreprise souffrait d'une chute dans le carnet de commandes depuis le mois de septembre. De son côté, Chris Schena, vice-président de Caterpillar en charge des opérations industrielles en Europe, Afrique et Moyen-Orient, s'est voulu rassurant dans un communiqué : «Notre priorité absolue est de trouver une solution qui garantisse la permanence de notre présence à Grenoble». La direction a également souligné que «la meilleure manière de résoudre cette question était de continuer les négociations à travers le comité d'entreprise, pour trouver une solution qui soit juste pour les employés et permette à Caterpillar de rester un groupe leader sur un marché mondial qui change rapidement».

 

Mardi soir, la situation semblait encore tendue, puisqu'un délégué du personnel CGT a annoncé aux responsables retenus qu'ils allaient «rester là et dormir là».
Les salariés souhaitent obtenir 30.000 euros minimum de prime d'incitation au départ quelle que soit l'ancienneté, trois mois de salaire par année d'ancienneté, et le maintien de l'outil de travail.

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