Les cimentiers Lafarge et Holcim, en train de mettre la touche finale à leur projet de fusion, ont finalisé l'accord de reprise de certaines de leurs activités par l'irlandais CRH. Il comprend des opérations en Europe, en Amérique et en Asie.

CRH s'apprête à signer un chèque de 6,5 milliards d'euros pour reprendre des activités des cimentiers Lafarge et Holcim, obligés de s'en séparer pour procéder à leur fusion. Des désinvestissements qui restent soumis à la réalisation de ce projet, "qui inclut la réussite de l'offre publique d'échange de Holcim auprès des actionnaires de Lafarge", précisent les deux partenaires, dont le rapprochement devrait être effectif en juillet 2015. Ils indiquent également avoir "signé un accord ferme avec CRH (…) après avoir suivi le processus approprié d'information et de consultation avec les instances de représentation du personnel concernées".

Compléter la couverture mondiale de CRH

Les actifs concernés sont localisés en Europe, au Canada, au Brésil et aux Philippines. De son côté, CRH est déjà implanté dans 34 pays du monde, mais pas encore au Brésil ni aux Philippines. L'acquisition lui permettra donc de compléter sa couverture géographique mondiale. Le groupe irlandais se présente comme un acteur régional en Europe, mais comme un leader en Amérique du Nord. Sur un chiffre d'affaires annuel de 19 Mrds €, 85 % sont réalisés en Europe de l'Ouest, aux Etats-Unis et au Canada. Les 15 % restants proviennent des autres opérations en Europe centrale et orientale, en Amérique du Sud et en Asie, où CRH cherche à accroître sa présence, notamment en Inde et en Chine. L'industriel irlandais emploie à ce jour 76.000 salariés sur 3.300 sites et réalise 40 % de son activité dans le résidentiel, 30 % dans le non résidentiel et 30 % dans les infrastructures. Il produit annuellement 300 millions de tonnes de matériaux de construction.

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