D'après une étude de la Société du Grand Paris, dévoilée ces jours-ci, l'impact socio-économique du futur métro automatique du Grand Paris, est évalué à 73,5 milliards d'euros. Par ailleurs, les travaux des 72 gares généreront des milliers d'emplois. Explications.

Vendredi 7 juin, la Société du Grand Paris (SGP) maître d'ouvrage du futur métro automatique, a dévoilé au cours d'une réunion plénière du comité stratégique une étude mesurant l'impact socio-économique du projet sur le long terme. Au final, le montant qui s'élève à 73,5 milliards d'euros, porte sur les avantages induits entre aujourd'hui, phase de démarrage du projet, et les 50 années qui suivront les mises en service successives des différentes portions du réseau, qui doivent s'échelonner de 2020 à 2030.

 

L'évaluation sociale et économique du plan de modernisation des transports existants autour de Paris et la création d'une série de nouvelles lignes de métro automatisées présentent, en effet, de nouveaux éléments à la suite des décisions prises par le https://www.batiactu.com/edito/le-top-depart-du--nouveau--grand-paris-est-donne--34565.php

 

Ces 73,5 milliards d'euros escomptés proviennent donc pour 44,6 milliards d'euros d'avantages dits "classiques", correspondant aux gains de temps, de régularité et de confort pour les usagers, ainsi qu'aux effets sur l'environnement (pollution, bruit), et pour presque 29 milliards d'euros d'avantages "non classiques" liés aux effets de densification de l'emploi, aux gains de productivité pour les entreprises.

 

Trois scénarios étudiés
"La SGP a travaillé ainsi sur trois scénarios, un pessimiste, un optimiste et un médian", nous indique un porte-parole de la SGP. Le dernier scénario, qui table sur la création de 115.000 emplois supplémentaires par rapport à la croissance prévisible en Ile-de-France, a donc été validé par un comité scientifique d'économistes français et étrangers indépendants, spécialistes des transports et d'économie urbaine, présidé notamment par le professeur Jacques-François Thisse, de l'Université catholique de Louvain (Belgique).

 

15 à 20.000 emplois directs
Outre, la projection d'emplois induits par le projet, cela concerne aussi les emplois directs liés aux travaux des 200 nouveaux kilomètres de lignes, la plupart en souterrain, et des 72 gares afférentes à créer, soit 15 à 20.000 emplois par an pendant la durée des travaux, souligne la SGP. Et bien sur, cela impacte le secteur des travaux publics et la filière ferroviaire (construction de matériel roulant, équipement des voies).

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