Numéro un de la construction de maisons individuelles en Bretagne avec environ un millier de réalisations chaque année, Trecobat mise sur sa nouvelle usine à panneaux à ossature bois. Actuellement, environ 150 m² de murs en pin d'Europe du Nord en sortent chaque jour. Visite de l'usine dans le Finistère.

Pour occuper tous les segments du marché, le breton Trecobat s'est lancé dans les maisons à ossature bois - 150 modèles vendus chaque année - pour lesquelles il dispose désormais de sa propre usine de fabrication de panneaux. Implantée à Lannilis (Finistère), elle vient de bénéficier d'une extension. A l'issue de 7 mois de construction, ce nouvel outil de production, lumineux et spacieux, mis en service en décembre 2011, couvre une surface de 7.000 m² dont 4.700 m² pour la production industrielle de murs à ossatures bois, 1.700 m² pour le stockage, et 660 m² de bureaux…

 

Autres chiffres à l'appui, sa capacité annuelle de fabrication représente 155.000 m² de murs, soit l'équivalent d'environ 350 maisons. « Cette nouvelle usine implantée à deux pas du siège qui y emploie 42 salariés va nous permettre de doubler ainsi nos capacités de production et de répondre à une clientèle extérieure », souligne Alban Boyer, directeur général de Trecobat. Nous souhaitons effectivement multiplier par deux la production à l'horizon 2015 et atteindre pour notre filiale Nature et Bois un chiffre d'affaires de 10 à 12 M€ contre 5,5 M € prévus cette année», poursuit le dirigeant. Et d'ajouter fièrement : « Sur nos 1.000 maisons annuelles, nous en réalisons 150 à ossature bois, ce qui est bien mieux que le pourcentage du marché du bois… »

 

L'usine, qui a pour particularité de disposer de trois lignes de production de murs à ossature bois, se caractérise par son process, sa productivité et son innovation. Son process ? Un bureau d'études est intégré à l'usine qui y établit les plans de production des murs par logiciel selon le plan du bâtiment à construire. « Côté productivité, ce qui se faisait en 2 minutes dans l'atelier antérieur, se réalise aujourd'hui en une minute », souligne Yvon Lejeune, directeur de la production Nature et Bois. Qui renchérit : « Ce site présente des produits particulièrement innovants en matière d'ergonomie, à l'image de l'absence de pont roulant, des trois fosses de bardage, de la finition des murs sur site, ou d'un système thermodynamique 4 en 1 ». Les bureaux ont, en effet, la particularité de se doter d'un système 4 en 1 qui assure à la fois, le chauffage, l'eau chaude, la ventilation et le rafraîchissement de l'air.

 

Deux segments de clientèle différents
Alors pourquoi ce cap vers l'ossature bois ? Le « business plan » de Nature et Bois repose en fait sur deux segments de clientèle différents: 40% de la production devraient être commercialisés auprès de Trecobat, qui revendique près de 13% de parts de marché de la maison BBC (Bâtiment Basse Consommation), en blocs béton comme en ossature bois. Outre, la rapidité de mise en œuvre par rapport à d'autres procédés constructifs, le directeur général, Alban Boyer, mise aussi sur l'évolution des comportements individuels : «Dans les pays voisins, la maison bois est beaucoup plus répandue. En France, ce marché a chuté dans les années 1980 en raison notamment de mises en œuvre pas toujours adaptées. Aujourd'hui, le grand public est beaucoup plus sensibilisé à l'environnement en général et aux questions énergétiques en particulier. Grâce à cette nouvelle usine, nous avons la possibilité de proposer aux primo-accédants une maison à ossature bois pour environ 100.000 €.»

 

Les 60% restants se répartiront entre les architectes, les promoteurs privés, les bailleurs sociaux, les organismes publics ou encore les entreprises générales ou de charpente-menuiserie… Autant de clients potentiels qui auront d'autant plus recours au bois que les normes d'urbanisme et d'isolation les y incitent.

 

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