PATRIMOINE. Depuis son inauguration en 1972, l'ancienne cité administrative de Jacques Kalisz, devenue Centre national de la danse, a suscité le désamour comme l'admiration. Cet édifice témoin du mouvement brutaliste a pourtant trouvé sa place dans le patrimoine pantinois, et plus largement celui de la Seine-Saint-Denis.

Un iceberg de béton surplombant le Canal de l'Ourcq. Le Centre national de la danse de Pantin, qui se visitait à l'occasion des dernières Journées nationales de l'architecture, a pourtant un historique tumultueux, tardant à lui trouver une place dans le patrimoine pantinois.

 

Le bâtiment proue du mouvement brutaliste a été conçu par l'architecte Jacques Kalisz, même pas diplômé, et alors voulu comme un pied-de-nez à l'architecture "bourgeoise" qui caractérise les bâtiments environnants à l'époque. Le maire communiste de Pantin imagine un bâtiment contemporain qui fasse un affront à l'Hôtel de Ville qui lui fait face, construction de la fin du XIXe siècle.

 

Un peu à l'image d'une sculpture, ce bloc de béton brut a été travaillé en création comme en rénovation, en portant un soin à la volumétrie des blocs extérieurs, tout comme le matriçage des façades intérieures, s'inspirant de motifs aztèques. C'est aussi un travail sur le vide et la générosité des circulations, en traversant un atrium d'un escalier aux larges rampes.

 

Découvrez ce bâtiment livré en 1972, et rénové à deux reprises.

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