ORIGINALITÉ. Projetant d'agrandir leur maison, un couple sollicite une agence d'architectes pour répondre habilement à leur besoin. Celle-ci se heurte en effet à un PLU restrictif, qui interdit toute extension. Une solution ingénieuse a néanmoins été trouvée.

A Montpellier, les propriétaires d'une maison de plain-pied, d'environ 85 m2, souhaitaient agrandir leur surface habitable. Pour mener à bien leur projet, avec un budget restreint, ils se sont adressés à Samir Ellouzi et Jaouen Pitois, de l'agence LAP. Toutefois, en amont du chantier, l'étude du PLU a révélé l'interdiction formelle de construire une extension, ce qui était au départ envisagé. Par conséquent, les architectes ont dû faire preuve d'ingéniosité en œuvrant au sein de l'enveloppe existante, gagnant ainsi 50 m2 supplémentaires (dont près de 20 m2 loi Carrez).

 

Avec l'amplitude des combles perdus, à laquelle s'ajoutait, originellement, une hauteur sous plafond de trois mètres, les professionnels de l'agence ont su tirer atout de cette belle surface inexploitée. De facto, la surface de plancher de ce pavillon a été augmentée, tout en conservant la même emprise au sol.

 

De gros travaux ont été entrepris. "Les murs étaient en mauvais état, l'ensemble de la structure a été doublée", nous expliquent les architectes, les fondations ayant en effet été refaites. Une partie du plafond a été déposée, pour permettre une incroyable hauteur dans la pièce de vie, tandis que d'autres plafonds ont été abaissés, gagnant en hauteur à l'étage. Des murs porteurs ont été abattus et compensés, la circulation a été revue, tout comme l'isolation de la toiture, les menuiseries, l'électricité, la plomberie ou encore les sols...

 

"Le plus intéressant dans ce projet était le petit budget et la contrainte de l'enveloppe existante", comme nous le confie honnêtement Samir Ellouzi. Un chantier effectivement ardu, mais très enthousiasmant. Pari astucieusement tenu en cinq mois. Tour d'horizon.

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