Mais comment se présentera la route du futur ? Si Philippe Raffin écarte d'emblée l'idée de route photovoltaïque, les capteurs solaires étant à la fois trop fragiles et trop lisses pour faire une surface circulante adéquate, le directeur technique avance d'autres pistes : "Il serait plus judicieux de récupérer l'énergie thermique du rayonnement solaire sur les routes et d'en capter les calories. On pourrait également imaginer de placer des capteurs piézoélectriques dans les chaussées pour créer un courant électrique. Mais ce dispositif engendrerait une surconsommation pour les véhicules qui rouleraient sur ce revêtement 'souple' et entreraient en suspension…". Il entrevoit également la capacité de recharger des véhicules électriques en déplacement, grâce à un champ magnétique généré sous la route.

 

De façon moins avant-gardiste, le directeur met en avant la convergence des technologies de l'information et de la communication : "Les chaussées auront des capteurs d'auto-auscultation grâce des instruments incorporés. L'avenir est également à la route communicante qui dialoguera avec les véhicules. Mais il faudra définir un protocole de communication avec les constructeurs automobiles", prévient-il. Le responsable de la R&D Colas estime enfin que le captage des polluants comme les NOx, par photocatalyse, est "peu rentable et son bilan écologique défavorable à cause de l'oxyde titane". Mais des réflexions seraient en cours afin de pouvoir faire des routes un peu plus vertes.

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