PLAN DE RELANCE. Le Gouvernement a prévu, dans son plan de relance, de soutenir massivement le secteur de la construction. Mais, en échange, il attend des entreprises d'avoir le moins recours possible au travail détaché.

C'est un véritable appel aux entrepreneurs du BTP qu'a formulé le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, lors de l'université d'été du Medef : "Je vous supplie de limiter au strict minimum le recours aux travailleurs détachés", a-t-il exhorté au cours d'une table ronde qui se tenait le 27 août 2020. Pour lui, il s'agit d'une forme de donnant-donnant entre l'État et les chefs d'entreprise. "Nous allons vous soutenir massivement", leur a-t-il assuré, "faites travailler les ouvriers français, engagez des jeunes, formez-les, qualifiez-les, de cela dépend le succès du plan de relance". Pour rappel, ce fameux plan, sur lequel les pouvoirs publics travaillent depuis quatre mois, est prêt et doit être présenté incessamment.

 

"Plusieurs milliards" pour le BTP

 

Bruno Le Maire a rappelé qu'il sera doté de 100 milliards d'euros, dont "plusieurs milliards" seront affectés au BTP, notamment en matière de rénovation énergétique des logements (via MaPrimeRénov) et des bâtiments publics. La construction neuve ne devrait pas être oubliée, et le patron de Bercy, sans entrer dans les détails, a assuré qu'il militait pour les "dispositif les plus simples possibles qui permettent d'engager les chantiers immédiatement".

 

 

Le secteur du bâtiment est considéré par l'État comme "décisif" pour le succès de la relance, car "les chantiers peuvent être ouverts tout de suite, c'est de l'activité économique immédiate". Le Gouvernement assure qu'un comité de pilotage sera mis en place à Bercy de manière à s'assurer que l'argent du plan soit décaissé le plus rapidement possible. S'il s'avérait qu'un projet de rénovation, par exemple, mettait trop de temps à être mis sur pied, l'argent pourrait être fléché vers un autre projet plus mûr.

 

Par ailleurs, pour répondre aux besoins de main d'œuvre des entreprises, un plan de gestion des emplois et des compétences sera également mis sur pied de manière à définir les besoins, région par région. Si la relance se passe comme prévu, Bruno Le Maire estime que la France pourrait effacer la crise en seulement deux ans.

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