COLERE. L'annonce de Bruno Le Maire de revoir les différentes aides aux entreprises, et notamment la TVA réduite, déclenche la colère du président de la Capeb. Pour Patrick Liébus, remettre en cause la TVA réduite aurait des conséquences désastreuses pour les artisans et leurs clients. Cela mettrait également un frein aux objectifs de rénovation des logements.

Lors d'une audition à l'Assemblée nationale, le ministre de l'Economie a annoncé que le Gouvernement allait revoir les aides accordées aux entreprises et déclaré : "Si on fait quelque chose de significatif, il faudra revenir sur les taux de TVA réduits". Une annonce qui fait bondir Patrick Liébus, le président de la Capeb, qui juge cela "incompréhensible". Incompréhensible notamment compte tenu des ambitions des travaux de rénovations du Gouvernement. "On demande aux entreprises artisanales du bâtiment d'aider à la rénovation de 500.000 logements par an, et dans le même temps on remet en cause le premier dispositif d'incitation en faisant des économies sur le dos des ménages", déplore Patrick Liébus.

 

"C'est un mauvais signal", ajoute-t-il. Mais le président de la confédération des artisans du bâtiment ne compte pas en rester là et demande à Bercy de répondre au plus vite à ses interrogations. "Nos clients s'inquiètent et cela risque de mettre un coup de frein aux travaux", nous confie Patrick Liébus qui ne cache pas son agacement. "C'est la goutte d'eau qui fait déborder le vase", poursuit-il. Cette mesure viendrait s'ajouter à la mise en place du prélèvement à la source, qui perturbe déjà beaucoup les petites entreprises, rappelle-t-il. Un avis partagé par le syndicat des Indépendants (SDI) qui estime que "la suppression du taux réduit pour les secteurs concernés à forte intensité de main d'œuvre correspondrait à un doublement de la TVA au détriment de centaines de milliers de TPE, de leurs salariés et de leur clientèle".

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