SONDAGE. Une enquête commandée par l'Union sociale pour l'habitat (USH) réalisée par Kantar Public entre le 14 et le 16 février dernier montre que le logement peut sembler à la marge des principales préoccupations des Français. Le sujet suscite pourtant des inquiétudes nombreuses, surtout chez les jeunes et les locataires.

Malgré le fait que la thématique du logement n'apparaît pas en tête des préoccupations des Français, "il n'en reste pas moins un sujet important pour eux", indique le sondage réalisé par Kantar Public pour le compte de l'Union sociale pour l'habitat.

 

Sur une liste de 13 propositions, le logement est placé à la 11e position des préoccupations des répondants (33%), loin derrière le pouvoir d'achat, l'environnement ou l'éducation. Cette inquiétude est toutefois plus prégnante chez les locataires (55%) et les étudiants et jeunes actifs de moins de 35 ans (43%).

 

Pourtant, le sujet du logement est loin d'être exclu des sujets de discussion. Les Français interrogés sont plus de la moitié à aborder régulièrement le sujet sur un plan national (55%), un peu moins lorsqu'il s'agit de leur cas personnel (47%).

 

Au cœur de ces débats, les personnes interrogées disent avant tout craindre que la situation ne se dégrade, quand ils ne ressentent pas déjà ce sentiment. Sur le temps présent, 47% de sondés estiment que l'évolution du logement "s'est dégradée", quand 33% affirment qu'elle sera amenée à se dégrader dans le futur.

 

Des actions publiques insatisfaisantes

 

Second point d'inquiétude : le coût du logement et le taux d'effort contracté par les locataires ou les propriétaires. 29% de personnes interrogées estiment rencontrer plus ou moins "des difficultés financières à faire face à (leurs) loyers ou remboursements d'emprunt immobilier".

 

En matière de régulation du marché et de politique de l'habitat, les personnes sondées sont 61% à ne pas se satisfaire de l'action des pouvoirs publics. En matière de propositions d'évolutions, ils plébiscitent principalement "des solutions de logement pour les personnes âgées ou dépendantes", "des logements plus économes en énergie" et la mise à disposition "de logements d'urgence pour les plus démunis".

 

A cet effet, les personnes recensées estiment que le Grand débat n'a peu ou pas mis en valeur le sujet du logement, jugeant à 65% qu'il "n'est pas suffisamment abordé". Cette critique est plus particulièrement émise par le 18-24 ans (75%) et les bénéficiaires d'un logement social (79%).

 

L'institut de sondage Kantar Public a mené l'enquête auprès de 1104 personnes du 14 au 16 février 2019 selon la méthode des quotas.

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