Nouveau sur le marché de la peinture, Bioactiv+ est un produit lancé et fabriqué par l'entreprise bretonne, FranceInnov. Le concept ? Un revêtement thermo-régulant qui est capable de capter la chaleur, la stocker et la redistribuer. Cette nouvelle peinture peut assurer une homogénéité du confort thermique dans le logement. Décryptage.

A l'heure des économies d'énergie et du réchauffement climatique, la température dans les logements est au cœur des préoccupations des professionnels comme des usagers. Face à ces inquiétudes et ces interrogations, le pôle recherche et développement de l'entreprise bretonne FranceInnov s'est penché sur un concept de peinture thermo-régulante. Plus clairement, le revêtement Bioactiv+ peut capter, stocker et redistribuer la chaleur. "Avec des températures maitrisées pour un confort thermique homogène des économies d'énergie pouvant aller jusqu'à 15%", affirme l'entreprise à l'origine de ce produit breveté.

 

Une peinture fabriquée à partir de produits naturels

 

Quelle est la composition de ce revêtement ? Principalement des produits naturels dont certains à changement de phase, intégrés dans le produit par le biais de microcapsules invisibles. Selon l'entreprise c'est donc une peinture écologique avec "des émissions de COV sont inférieures aux exigences actuelles".

 

Et son fonctionnement ? Basé sur le principe de l'inertie thermique, le produit exploite les sources de chaleur naturelles. "Bioactiv + ne se substitue pas au chauffage ou à l'isolant mais il peut permettre d'obtenir des gains de température pouvant aller jusqu'à 4 degrés et améliorer la performance énergétique jusqu'à 15%", détaille l'entreprise.

 

FranceInnov met également en avant des avantages pour les professionnels du secteur. Selon eux, l'application de cette peinture est facile, le séchage est rapide et il est possible d'appliquer un autre revêtement par-dessus sans aucune perte d'efficacité. Il existe une gamme à la fois pour le sol et pour les murs.

 

Une expérimentation grandeur nature

 

Afin de valider les tests en laboratoire, l'entreprise a effectué un test en situation réelle dans deux appartements situés à Vannes dans le Morbihan. La méthodologie ? L'application de Bioactiv+ dans deux logements identiques. Ils font tous les deux 22m2, sont situés au 1er étage, ils ont une façade orientée plein sud avec un agencement en miroir. A l'intérieur, la composition est identique avec une cuisine ouverte sur le séjour, une salle de bains avec WC et une chambre en mezzanine ouverte sur le séjour. Les deux logements disposent également d'une grande fenêtre donnant sur la façade sud de l'immeuble.

 

En termes d'équipements, ils disposent tous les deux de chauffage électrique et d'une ventilation mécanique auto-réglable. Pour comparer l'efficacité du produit, les expérimentations ont été réalisées en période estivale et hivernale. Les résultats ont été confrontés à ceux relevés dans un appartement témoin.

 

Selon les résultats, "le revêtement Bioactiv+ permet en journée de réduire le pic de température d'un degré en période estivale. A l'inverse la nuit, l'appartement doté de cette peinture affiche une température de 24,5 degrés contre une température de plus de 27 degrés constatée dans le studio témoin", analyse FranceInnov.

 

Grâce à une caméra thermique, les températures de surface des murs ont révélé l'efficacité du revêtement Bioactiv+. Sur les images, on observe que Bioactiv+ transmet la chaleur à la main posée sur le mur tandis que dans l'appartement témoin doté d'une peinture classique, aucune transmission de chaleur ne se fait. Selon la société, le bénéfice de son revêtement est triple : un meilleur confort, une réduction des coûts de refroidissement et des nuisances sonores moindres (la fenêtre pouvant rester fermée).

 

Une autre expérience a été réalisée pour tester son produit dans une maison individuelle. Selon les résultats "à l'année une maison non équipée de Bioactiv+ consommerait environ 36.288 kWh contre 32.544 kWh pour une maison équipée de Bioactiv+, soit une économie de 3.744 kWh/an et 561 euros par an", assure l'entreprise bretonne.

 

actionclactionfp