LÉGISLATIF. Le sujet de la précarité énergétique des ménages était au cœur de la séance publique du Sénat de ce mercredi, à la demande du groupe communiste, dépositaire d'une proposition de loi pour « un droit effectif à l'accès à l'énergie » et un renforcement de la lutte contre la précarité énergétique dans les foyers les plus modestes.

"Il faut un service public de l'énergie qui soit en situation de monopole et qui est nécessaire pour répondre aux défis sociaux et environnementaux", réclamait cet après-midi le sénateur Fabien Gay du groupe communiste républicain citoyen et écologiste dans son propos liminaire.

 

Le sénateur, à l'origine d'une proposition de loi pour lutter contre la précarité énergétique a notamment appelé à "ériger l'énergie en droit fondamental", qui permettrait notamment de flécher de nouvelles aides en direction des locataires, ou à interdire les coupures d'énergie aux ménages les plus précaires qui peinent à s'acquitter de leur facture d'électricité ou de gaz.

 

En réponse, la secrétaire d'État Emmanuel Wargon a assuré que "la lutte contre la précarité énergétique est un enjeu important de nos politiques de transition énergétique et de lutte contre la pauvreté", plaidant pour "des progrès réels mais extrêmement lents" à l'échelle des politiques publiques.

 

"Repenser l'organisation générale du service public de l'efficacité énergétique"

 

Citant tour à tour les aides existantes comme le crédit d'impôt à la transition énergétique, le programme 'Habiter mieux' de l'Agence nationale de l'amélioration de l'habitat et les certificats d'économie d'énergie, la secrétaire d'État a affirmé vouloir porter "notre effort (…) sur la rénovation des logements".

 

Emmanuelle Wargon a notamment assuré que les aides à la rénovation énergétique devraient gagner en efficacité, avec la possibilité pour l'Anah - dès 2020 - de verser "directement aux ménages éligibles l'équivalent du Cite sous forme de prime". Elle a également annoncé la signature au printemps prochain d'une charte et bannière unique autour de la marque 'Faire', sous la houlette des ministres De Rugy et Denormandie visant à unifier les informations à destination des ménages comme des acteurs de la rénovation énergétique.

 

"Nous devons repenser l'organisation générale du service public de l'efficacité énergétique", a par ailleurs plaidé Emmanuelle Wargon, indiquant que de nouvelles solutions nationales et leur déclinaison régionale seraient appliqués d'ici le troisième trimestre 2019 dans des "régions pilotes".

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