POINT D'ETAPE. Lors d'une assemblée générale exceptionnelle du Plan Bâtiment Durable, les grands axes du plan de rénovation énergétique du bâtiment ont été longuement abordés par l'ensemble des acteurs. "Il faut vraiment passer à l'acte", a déclaré la directrice de cabinet de Nicolas Hulot.

C'est dans un amphithéâtre bondé que s'est déroulée l'assemblée exceptionnelle du Plan Bâtiment Durable (PBD) ce 16 janvier 2018. Il faut dire que l'ordre du jour et les intervenants étaient très attendus par les différents acteurs du bâti. Au programme donc : la concertation sur le plan de rénovation énergétique des bâtiments et le point sur ses avancées. Pour aborder cette feuille de route du Gouvernement sur le sujet de la rénovation, il y avait Michèle Pappalardo, directrice de cabinet du ministre Nicolas Hulot, Benoît Faucheux, vice-président de la Région Centre-Val de Loire et co-auteur d'un rapport sur le service public de la performance énergétique, Marjolaine Meynier-Millefert, députée de l'Isère et animatrice avec Alain Maugard de la concertation du Plan de rénovation, et les représentants du PBD, Philippe Pelletier, Jérôme Gatier, Anne-Lise Deloron et Marie Gracia.

 

Agir sur la communication

 

L'idée de ce rendez-vous était de revenir sur les quatre grands axes du plan et d'évoquer les avancées de la concertation tout en permettant à toutes les personnes présentes de pouvoir intervenir à travers de questions, remarques ou suggestions. Et l'on peut dire que le sujet passionne des acteurs au profil différent. Ça tombe bien, car Michèle Pappalardo a rappelé que ce plan entend "faire de la rénovation énergétique une priorité" et estime que "nous ne ferons rien de bien si nous ne sommes pas tous mobilisés". "Il faut vraiment passer à l'acte", a insisté la directrice de cabinet du ministre de la Transition écologique et solidaire. Pour mener à bien cette mission, elle a souligné le "rôle important" du Plan Bâtiment Durable et celui des deux animateurs de ce plan : Alain Maugard et Marjolaine Meynier-Millefert.

 

Massifier la rénovation énergétique demande donc que l'ensemble des acteurs, publics et privés, concernés soit mobilisé. Il faut aussi convaincre et accompagner les ménages, et notamment les plus précaires, de passer à l'acte. Pour cela, tous les acteurs présents lors de cette AG sont d'accord pour dire qu'il faut simplifier les dispositifs mais aussi et surtout agir sur la communication. Les ménages doivent avoir connaissances des aides mais également être rassurés dans leur démarche. L'idée d'une bannière commune ou d'une marque unique est d'ailleurs envisagée et pourrait se rapprocher de ce qui se fait en Grande-Bretagne avec le Green deal. "Créer une bannière unique est essentielle" a réagi un membre du public expliquant que "la multiplicité de marques demande un gros travail sur le terrain de clarification" et souhaitant que cette bannière "soit déclinable" pour "donner un coup de fouet à la rénovation".

 

Une proximité avec les ménages essentielle

 

Agir sur la communication mais aussi sur l'accompagnement. Benoît Faucheux, vice-président de la région Centre-Val de Loire, a dévoilé les conclusions de son rapport sur le service public de la performance énergétique. Il a souligné le fait que les Français sont un peu perdus dans les aides et en a profité pour rappeler l'importance des actions menées par les plateformes publiques de proximité tout en reconnaissant qu'il y aura des évolutions à mener. Il faudra peut-être que le privé s'empare aussi de l'accompagnement des ménages.

 

La fin de l'appel à contribution est prévue pour le 31 janvier. L'objectif est d'avoir le plan sous sa forme aboutie fin février pour que le Gouvernement puisse présenter les dispositifs début mars, a indiqué Michèle Pappalardo.

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