ENSEIGNEMENT. Connaissez-vous la différence entre un MOOC et un SPOC ? Le Conseil régional de l'ordre des architectes d'Île-de-France organisait, le 22 février 2019, une matinée d'échanges autour du e-learning avec Séverine Verhaeghe, responsable formation au CNOA.
Le monde de la formation professionnelle évolue avec les mœurs des usagers. Toujours plus connectés mais également toujours plus pressés, les personnes en quête de nouveaux savoirs se tournent vers des formations en ligne, jugées plus pratiques à suivre. L'offre s'est multipliée ces dernières années, avec la création de plateformes dédiées. A tel point qu'il devient difficile de comprendre qui propose quoi et à quel prix ? Séverine Verhaeghe, responsable formation au Conseil nationale de l'ordre des architectes a fait le point lors d'un atelier organisé par l'antenne régionale d'Ile-de-France : "Comment apprend-on ? Par l'expérience et la pratique principalement, peut-être à 70 %, puis par les interactions sociales, à 20 %. Le théorique ne représente finalement que 10 %. Le digital harmonise les modes d'apprentissage, il est à la fois traditionnel et informel, avec des cas pratiques et la constitution d'une communauté".
Les plus connues des formations en e-learning sont les MOOC, pour "Massive online open courses". Il s'agit de cours gratuits, ouverts à tous les participants, qui permettent de défricher les notions fondamentales d'un certain domaine. "Cela permet de s'assurer que le sujet correspond aux attentes de l'élève", note la responsable de la formation au CNOA. Elle tempère : "Mais il est difficile d'être assidu dans le temps. On peut être noyé par le flot des apprenants et ce type de formation est difficilement valorisable dans le cadre d'une formation professionnelle". Les MOOC peuvent être suivis par sessions saisonnières, mais il est nécessaire, une fois engagé dans le processus, de suivre les cours au fur et à mesure qu'ils sont mis en ligne, sans décrocher.
L'alternative pourra donc être le SPOC, pour "Small private online courses". Séverine Verhaeghe reprend : "Il s'agit d'un accompagnement personnalisé, coaché, mais avec une dynamique de promotion". Les cours sont en effet suivis par petits groupes fermés et ils se déroulent en direct, à horaires fixes. "Les échanges sont directs, avec des conférences synchrones et des exercices pratiques à faire entre pairs". La formation est donc une sorte de MOOC accompagné avec un contact plus privilégié, qui a l'avantage d'être reconnue dans le cadre professionnel. "Inconvénient, elle est souvent payante", fait remarquer la spécialiste. Elle évoque également le "blended learning". Ce type d'enseignement mélange cours en ligne et cours réels. Séverine Verhaeghe parle de "classe inversée" avec du contenu théorique fourni à distance, afin que l'étudiant se l'approprie à son rythme, et formation en présentiel, afin que la mise en pratique soit vérifiée et que les difficultés soient résolues ensemble.
L'experte signale enfin l'existence des COOC, pour "Corporate open online courses". Une ultime variante des MOOC, cette fois proposée par les industriels eux-mêmes. "Des tutoriels proposés par les entreprises pour leurs clients", explique la responsable du CNOA. Les personnes en recherche de nouveaux savoirs peuvent également se tourner vers les "webinars" ou "web conférences", des vidéos d'une durée de 30 à 60 minutes où des intervenants partagent leurs connaissances. Séverine Verhaeghe conclut : "Pour les professionnels, il faut bien distinguer formation structurée et formation complémentaire. Elles sont obligatoires pour tous les architectes à raison de 20 heures par an, avec 14 heures de formation structurée et 6 heures de formation complémentaire". Des heures qui pourront être prises en charge ou pas, suivant leur pertinence… Il faudra donc bien se renseigner avec de se lancer dans un MOOC sur "Les 101 techniques de base (en cuisine)" ou sur "Le bien-être des animaux d'élevage".
Les plus connues des formations en e-learning sont les MOOC, pour "Massive online open courses". Il s'agit de cours gratuits, ouverts à tous les participants, qui permettent de défricher les notions fondamentales d'un certain domaine. "Cela permet de s'assurer que le sujet correspond aux attentes de l'élève", note la responsable de la formation au CNOA. Elle tempère : "Mais il est difficile d'être assidu dans le temps. On peut être noyé par le flot des apprenants et ce type de formation est difficilement valorisable dans le cadre d'une formation professionnelle". Les MOOC peuvent être suivis par sessions saisonnières, mais il est nécessaire, une fois engagé dans le processus, de suivre les cours au fur et à mesure qu'ils sont mis en ligne, sans décrocher.
Etes-vous docteur es SPOC ?
L'alternative pourra donc être le SPOC, pour "Small private online courses". Séverine Verhaeghe reprend : "Il s'agit d'un accompagnement personnalisé, coaché, mais avec une dynamique de promotion". Les cours sont en effet suivis par petits groupes fermés et ils se déroulent en direct, à horaires fixes. "Les échanges sont directs, avec des conférences synchrones et des exercices pratiques à faire entre pairs". La formation est donc une sorte de MOOC accompagné avec un contact plus privilégié, qui a l'avantage d'être reconnue dans le cadre professionnel. "Inconvénient, elle est souvent payante", fait remarquer la spécialiste. Elle évoque également le "blended learning". Ce type d'enseignement mélange cours en ligne et cours réels. Séverine Verhaeghe parle de "classe inversée" avec du contenu théorique fourni à distance, afin que l'étudiant se l'approprie à son rythme, et formation en présentiel, afin que la mise en pratique soit vérifiée et que les difficultés soient résolues ensemble.
L'experte signale enfin l'existence des COOC, pour "Corporate open online courses". Une ultime variante des MOOC, cette fois proposée par les industriels eux-mêmes. "Des tutoriels proposés par les entreprises pour leurs clients", explique la responsable du CNOA. Les personnes en recherche de nouveaux savoirs peuvent également se tourner vers les "webinars" ou "web conférences", des vidéos d'une durée de 30 à 60 minutes où des intervenants partagent leurs connaissances. Séverine Verhaeghe conclut : "Pour les professionnels, il faut bien distinguer formation structurée et formation complémentaire. Elles sont obligatoires pour tous les architectes à raison de 20 heures par an, avec 14 heures de formation structurée et 6 heures de formation complémentaire". Des heures qui pourront être prises en charge ou pas, suivant leur pertinence… Il faudra donc bien se renseigner avec de se lancer dans un MOOC sur "Les 101 techniques de base (en cuisine)" ou sur "Le bien-être des animaux d'élevage".
La rénovation globale peut-elle s'imposer face à la rénovation par gestes ?
