INFLEXION. D'après des chiffres communiqués par le ministère de la Cohésion des territoires, la commercialisation des logements neufs est en chute au deuxième trimestre, par rapport à la même période en 2017.

-12,8% : c'est la chute enregistrée dans les mises en ventes de logements neufs au deuxième trimestre 2018, comparé à la même période l'an dernier. "Cette forte baisse est observée à la fois pour le collectif (-12,4%) et l'individuel (-17,2%)", observe le ministère de la Cohésion des territoires, à l'origine de la publication de ces données. En matière de ventes, une hausse de 1,7% est enregistrée : +2,3% pour le collectif mais -4,9% en individuel, ce qui dessine un secteur de la maison en perte de vitesse.

 

Le marché de la maison en souffrance

 

Conséquence de cette tendance, "l'encours de logements proposés à la vente de fin de trimestre diminue et s'établit à 110.100 unités (-1,1%)".

 

Commercialisation de logements neufs
Commercialisation de logements neufs © MCT

 

Le segment où l'activité semble le plus durement impactée est celui de la maison individuelle de moins de quatre pièces : repli des réservations de 30,1%. "Les mises en vente [pour l'ensemble des maisons, NDLR], 2.500 maisons au deuxième trimestre 2018, se rétractent également (-17,2%)", note le ministère. "Les tendances annuelles sont également orientées à la baisse avec respectivement -14% et -9,2% de recul pour les mises en vente et les réservations sur les quatre derniers trimestres par rapport aux quatre trimestres précédents." L'encours des maisons individuelles à la vente "diminue sensiblement", à 8.900 unités (-3,8%). Le prix moyen se fixe à 264.000 euros, en hausse de 3,2% sur un trimestre glissant.

 

 

Pour rappel, en juillet 2018, la Fédération des constructeurs de maisons individuelles s'inquiétait des conséquences de la suppression, depuis janvier, de l'APL accession.

 

-20,6% des mises en vente dans les grandes villes de province

 

Les chiffres sont également ventilés en fonction du zonage. En A et A1 (Paris, grande partie de l'Île-de-France, Côte d'Azur et zone frontalière suisse), on constate +10,2% de réservations et -7,2% de mises en vente. Les grandes villes de province (zone B1) enregistrent une baisse de 10,3% des réservations, et une chute importante de 20,6% des mises en vente.

 

Enfin, en B2 (communes de plus de 50.000 habitants), le nombre de logements à la vente est stable (+0,2%), "conséquence d'une hausse des réservations (+14,5%) et d'une baisse des mises en vente (-6,7%)", analyse le ministère. Quant à la zone C (zones rurales), le constat est celui d'une augmentation des réservations (+5,9%) et d'une baisse des mises en vente (-11,9%). "Malgré le recul des mises en vente, celles-ci restent sur une tendance annuelle à la hausse (+ 13%)", notent les pouvoirs publics.

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