Dans un long entretien, Guillaume Poitrinal, l'ancien président du directoire d'Unibail-Rodamco, nous confie se lancer un nouveau défi, et là où on ne l'attendait pas forcément : dans la construction en bois massif. Il a en effet pris la tête de l'entreprise Woodeum & Cie, qui devient l'agent commercial exclusif de l'offre CLT Strora Enso, leader européen. Rencontre.

Là où on ne l'attendait pas, quoique. Ceux qui le connaissent diraient que cela ne les surprend guère : Guillaume Poitrinal est un homme de projets, sans cesse en mouvement. Et plus le défi est grand, plus il le relèvera. Après l'avoir quitté quelques semaines avant son départ d'Unibail-Rodamco - entreprise du CAC 40 qu'il a hissée et laissée au plus haut - et en tant qu'auteur de l'ouvrage "Plus vite, la France malade de son temps", nous le retrouvons dans les bureaux de Woodeum&Cie. Woodeum, un spécialiste de la construction bois et qui compte moins d'une dizaine de salariés - contre 1.500 auparavant !

 

Woodeum, agent commercial exclusif de Stora Enso
Un Guillaume Poitrinal plus en forme que jamais, passionné et prêt pour une révolution : celle du bois massif. Et sans plus attendre, il nous annonce que Woodeum devient le partenaire commercial exclusif du groupe Stora Enso, premier producteur de bois scié en Europe - C.A. de 11 milliards €, 30.000 salariés et une capitalisation boursière de 4,2 milliards € -, pour qui il va promouvoir et lancer les chantiers de technologie constructive CLT (Cross Laminated Timber).

 

L'on ne doit pas perdre une minute, la France n'a pas le temps, elle doit rattraper son retard ! Le bois ne représente environ que 10 % de la construction hexagonale et le temps, on l'a compris, est un facteur clé.

 

"Dans les 18 ans de ma vie de promoteur immobilier, j'ai eu des petits et des grands projets et, pour chacun, j'ai été confronté à quatre grands défis, nous raconte-t-il. Ces défis sont : l'écologie - même si l'on a été bon sur la performance énergétique, nous sommes en retard sur la performance du matériau lui-même ; les nuisances de chantier : le public, les autorités, etc, les supportent de moins en moins, ce qui conduit à des situations absurdes comme des chantiers arrêtés ou suspendus par des maires qui en ont besoin ; la rapidité : le monde change plus vite, il faut donc construire encore plus rapidement ; et enfin, l'évolutivité : aujourd'hui, on nous demande de faire évoluer les squelettes des bâtiments". Et d'asséner : "Le CLT offre une solution à ces quatre défis."

 

Quels sont les arguments de Guillaume Poitrinal et quels sont ses projets en cours ? La suite de l'article en page suivante.

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