En France, une grande partie des déchets provient du bâtiment et des travaux publics. Une étude de l'Institut français de l'environnement indiquait qu'en 2004, le BTP produisait à lui seul quelque 343 millions de tonnes de déchets, soit 5.5 tonnes par habitant. Même si la plupart ne sont pas dangereux, et à l'heure de nouvelles réglementations plus strictes, se pose la question de leur recyclage et de leur valorisation. Quid des filières actuelles ? Que font les acteurs du secteur pour répondre aux enjeux du développement durable ? Etat des lieux et présentation de quelques solutions.

Plus de 80% des déchets produits en France sont issus du BTP, selon l'Institut français de l'environnement (Ifen). La plus grande partie des volumes de déchets provient des travaux publics (TP), tandis que le bâtiment en produirait « seulement » six fois moins. En 2004, derniers chiffres valables relevés par l'Ifen, les près de 50 millions de tonnes (Mt) du bâtiment se composeraient de la façon suivante : 65% de la démolition ; 28% de la réhabilitation ; 7% de la construction neuve.

 

Six années ont passé, et si les chiffres ne sont forcément plus d'actualité, les tendances restent quasiment identiques. Ainsi, dans les TP, la quasi-totalité des déchets sont inertes, alors que deux-tiers des volumes des déchets de la réhabilitation le sont. Dans les TP, terre, gravats, pierre, béton ou tuiles sont réutilisés pour 2/3 en remblaiement ou transformés en sous-couches routières, indique l'Ifen. De plus, les déchets d'enrobés routiers sont recyclés à plus de 80%. La réhabilitation, quant à elle, fournit plus de la moitié des déchets non inertes et non dangereux, à l'instar de la démolition qui est également un secteur très générateur de ces mêmes déchets. La construction neuve, enfin, ne produit que peu de déchets non inertes et non dangereux, composés essentiellement d'emballages, de bois et de plâtre.

 

Aujourd'hui, près des trois-quarts des déchets non inertes et non dangereux de la démolition et des TP sont soit recyclés, soit incinérés avec valorisation énergétique, précise l'étude de l'Ifen. Toutefois, demeure le problème du bois, devenu un déchet dangereux du BTP. « C'est un réel problème car les stocks sont très importants », confirme Jacques Rabotin, président du Syndicat des Recycleurs du BTP. L'Ifen indiquait déjà en 2007, au moment de la publication de son étude, que le bois représentait 86% des déchets dangereux du BTP, provenant presque exclusivement de la réhabilitation et des TP.

 


Les actions de la FNTP
En lançant un site dédié, http://www.bonnes-pratiques-tp.com, la Fédération nationale des travaux publics entend sensibiliser les acteurs de la profession aux bonnes pratiques environnementales des TP et à leurs enjeux en matière de respect de l'environnement. Vidéos et fiches pratiques à l'appui, le site, didactique et riche en informations, fait un point sur la gestion des déchets et le recyclage.

 


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