ETUDE. Les notaires de France ont publié une analyse détaillée de l'évolution des prix de l'immobilier dans 17 métropoles depuis 20 ans. Quelles sont celles où les prix ont le plus grimpé ? Réponse.

Sur 20 ans, les évolutions de prix de l'immobilier ont globalement progressé de la même manière dans l'ensemble des métropoles, révèle une étude réalisée par les Notaires de France. Ces derniers distinguent plusieurs phases dans ces évolutions : de 1997 à 2005, huit ans pendant lesquels les prix ont augmenté pour atteindre un pic de 18% sur le collectif et +14% sur l'individuel en 2005. Une période de décélération a suivi en 2006 et 2007 avant que le marché immobilier ne soit impacté par la crise des subprimes en 2008-2009. Une période pendant laquelle le prix des maisons anciennes a diminué jusqu'à -8%. Puis la hausse des prix (autour de 5%) a repris en 2010-2011 avant de rebaisser légèrement entre 2012 et 2015. Enfin, en 2016, les prix sont stables sur le collectif est en légère hausse sur l'individuel.

 

Dans cette étude, les notaires de France dévoilent l'évolution des prix métropole par métropole et selon le type de bien : maison ancienne ou appartement ancien. Globalement, sur les 17 métropoles analysées, une tire son épingle du jeu et se démarque sur tous les tableaux. Il s'agit de Bordeaux. En 20 ans, l'évolution des prix "de référence" médians a progressé de 248% pour les appartements et 215% pour les maisons, soit les plus fortes hausses. C'est d'ailleurs "la seule métropole qui voit ses prix tripler sur les deux marchés", souligne l'étude. Pour les maisons, Nantes a aussi beaucoup augmenté. Concernant les appartements, Lyon (+203%) et Toulouse (+198%) ont aussi bien progressé. A l'inverse, Orléans (86%), Dijon (88%), Brest (92%) et Nancy (97%) sont les métropoles qui ont les moins augmenté.

 

Forte évolution pour Bordeaux Métropole

 

 

Le classement en termes de niveau de prix de ces 17 métropoles a aussi beaucoup évolué en 20 ans. Et là encore, Bordeaux se détache des autres en passant de la 14e place en 1997 à la 2e place sur les appartements anciens et de la 12e à la 3e sur les maisons. A noter toutefois que Métropole Nice Côte d'Azur qui était déjà en tête sur le marché des maisons anciennes en 1997 conserve sa place et se place également sur la première marche du podium sur le logement (en passant de la 5e à la 1ere place).
Sur le marché des appartements, plusieurs métropoles ont également fortement progressé. Lyon est passé de la 11e à la 3e place, Nantes de la 12e à la 4e et Montpellier de la 10e à la 5e place. A l'inverse, Tours Métropole a dégringolé de la 3e à la 10e, Strasbourg qui était sur la première marche a chuté à la 7e place, Orléans de la 4e à la 13e. D'autres comme Brest, Toulouse et Métropole du Grand Nancy sont restées stables.

 

Concernant les maisons anciennes, Nantes Métropole est remonté de la 11e à la 6e place, Toulouse de la 15e à la 8e et Lille de la 14e à la 9e place. En termes de niveaux de prix de vente, Dijon enregistre la plus forte dégringolade de ce classement en passant de la 2e à la 11e place. Même tendance à la baisse pour Grenoble (3e à 7e place) et Orléans de la 7e à la 13e place.

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