REALISATION. La ville de Versailles a inauguré le nouveau quartier de la gare des Chantiers, ce mardi 1er octobre. Un projet à 20 millions d'euros pour la ville, qui s'est adjoint les services des architectes Christian et Elizabeth de Portzamparc, Jean-Marie Duthilleul, Patrick Bouchain, et du paysagiste Michel Desvigne.

Christian et Elizabeth de Portzamparc, Jean-Marie Duthilleul, Patrick Bouchain, Michel Desvigne… Il fallait au moins la ville de Versailles pour réunir ces grands noms de l'architecture et de l'aménagement en ce mardi 1er octobre pluvieux à la gare des Chantiers. Tous ont participé au projet de rénovation de la deuxième gare d'Ile-de-France (hors Paris), par laquelle 90.000 voyageurs transitent chaque jour, et de requalification du quartier alentour. Un projet dont les travaux ont débuté en 2013 et qui s'est quasiment achevé le mois dernier, avec l'installation de l'enseigne Nature & Découvertes dans son nouveau siège social.

 

La réflexion sur la transformation de la gare de Versailles Chantiers a en réalité débuté en 2001, avec pour objectif l'édification d'une dalle en béton destinée à accueillir un centre commercial de 17.000 mètres carrés et un multiplexe. "Un danger majeur pour nos 1.600 commerces de proximité", estime François de Mazières, maire de Versailles, qui entendait également préserver les cinémas du centre-ville, dont l'un comporte une façade art déco protégée. Elu en 2008 maire de Versailles, l'ancien président de la Cité de l'architecture et du patrimoine a donc fait table rase du projet de son prédécesseur. Pas seulement dans une logique de préservation du patrimoine et des commerces de centre-ville, mais également pour des raisons financières, reconnaît l'édile. Le projet porté par François de Mazières a en effet coûté 20 millions d'euros à la ville de Versailles, en charge nette, au lieu des 47 millions qu'aurait nécessité celui de la précédente municipalité.

 

Si la facture s'est allégée, c'est notamment grâce à la volonté de François de Mazières de développer une offre de bureaux aux abords de la gare, concomitamment à des immeubles d'habitation. "Il existe peu d'activité économique à Versailles, il y a une disproportion entre le nombre de logements et le nombre de locaux professionnels", argumente le maire.

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