Malgré une conjoncture favorable pour dynamiser le marché des travaux dans le locatif privé, il s'effondre, ces derniers mois. Un phénomène inquiétant que la Fédération française du bâtiment, pour l'instant, peine à expliquer.

Tous les voyants sont au vert pour dynamiser les travaux d'amélioration-entretien dans le locatif privé. Et pourtant, ce marché ne décolle pas ; pire, il est à son plus bas historique depuis les années 90. Un paradoxe qui laisse coi les responsables de la Fédération française du bâtiment (FFB). Ce sujet a été évoqué lors du traditionnel point presse de conjoncture de l'organisation, qui s'est tenu le 29 mars au siège parisien du syndicat.

 

L'un des principaux facteurs favorisant ce type de travaux, traditionnellement, c'est la bonne tenue du nombre de transactions dans l'ancien. Or, celui-ci a été très bon en 2016 (à 843.000, +9%). Une embellie qui devrait, en toute logique, déclencher des travaux... qui n'arrivent toujours pas. "Ce phénomène nous inquiète beaucoup", a affirmé Jacques Chanut, président de la FFB, lors du point presse de sa fédération. "Les relocations ne se traduisent pas en travaux supplémentaires. Au contraire, nous assistons à un effondrement. C'est la première fois que nous voyons une hausse des transactions n'aboutissant pas à une embellie d'activité en rénovation derrière."

 

Plusieurs explications sont proposées par les professionnels. "L'atonie des loyers ne pousse pas les propriétaires à déclencher des travaux", explique-t-on du côté de la FFB. "Nous pouvons aussi envisager qu'avec les taux bas, les Français privilégient le crédit immobilier plutôt que le crédit à la consommation. Il y a beaucoup de porosité entre les deux."

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