DIAPORAMA. Au fort Domont (95), les pompiers sensibilisent les entreprises et les particuliers aux gestes qui sauvent lors d'un incendie, et ce, à travers des simulations grandeur nature. Des exercices qui rappellent l'utilité de disposer d'un détecteur de fumée, appareil bientôt obligatoire dans tous les logements. Plongée au cœur d'un incendie.

Cadre verdoyant et calme… Au Fort Domont dans le Val d'Oise, impossible de se douter que derrière un paysage si apaisant, se déroulent régulièrement des exercices pratiques et des formations théoriques dans le domaine de la sécurité incendie et du secourisme.

 

Ici, des équipes de pompiers ont pour mission de sensibiliser le grand public et les entreprises aux risques d'incendie. "Il y en a un toutes les deux minutes en France", rappelle Hedy Elkhazen, expert en recherche des causes et circonstances d'incendie, précisant que "c'est la fumée qui tue bien plus que les flammes !".

 

Des règles de bonne conduite
L'objectif est d'apprendre comment se comporter en cas d'incendie. "Même si, bien sûr, chaque feu est différent et qu'il n'y a pas de science exacte en la matière", souligne le sapeur-pompier. Néanmoins, les simulations permettent d'appréhender certains réflexes, mais aussi d'informer en soulignant, par exemple, que 70% des incendies mortels ont lieu la nuit ou encore qu'en trois minutes, la température d'une pièce grimpe à 600 °C. Quant aux règles de bonne conduite, elles relèvent souvent du bon sens : surveiller les enfants, notamment car l'asphyxie est la deuxième cause de mortalité auprès de cette cible, prévoir un dispositif d'évacuation pour toute la famille et faire attention aux produits inflammables, éviter de surcharger les prises électriques et regarder les éclairages domestiques. Enfin, l'utilité du détecteur de fumée, qui deviendra obligatoire dans chaque logement dès le 8 mars 2015, et ce à la charge des occupants - propriétaires ou locataires - est un sujet largement abordé. Une législation qui devrait engendrer encore un peu plus la curiosité du public…

 

Le détecteur de fumée : comment ça marche ?
Le détecteur est composé d'une lampe émettant un rayon lumineux vers une diode photoélectrique. Lorsqu'un incendie se déclare, la fumée monte au plafond. Résultat : la cellule photoélectrique ne captant plus de rayon lumineux, l'alarme sonore se déclenche. Il faut souligner que les appareils fonctionnent avec une pile. Un signal intermittent apparaît lorsque celle-ci doit être changée. De même, il existe certains modèles avec une fonction push permettant de désactiver temporairement l'appareil. Une option utile pour les studios notamment.
A noter également que certains pays comme la Grande-Bretagne, les Etats-Unis, l'Irlande, la Finlande et la Pologne utilisent des détecteurs de fumée avec technologie ionique. Ces derniers "détectent des particules de feu invisibles (associées aux incendies spontanés) plus tôt que les détecteurs photoélectriques", explique Gaëlle Alloin directrice marketing de Kidde. Quant aux détecteurs optiques, ils détectent des particules de feu visibles (associées aux feux couvants) plus tôt que les alarmes d'ionisation. La France interdit la commercialisation ainsi que l'import de détecteurs de fumée avec technologie ionique car ils dégagent des particules radioactives.

Découvrez en pages suivantes quelques conseils en cas d'incendies domestiques


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